Kingdom of Kleryana
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
          
-17%
Le deal à ne pas rater :
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 128 Go Blanc (+29,99€ ...
249.99 € 299.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeLun 24 Mai - 5:26

Les berges de l'Iso... Jamais je n'aurais pensé les côtoyer si près de mes origines et des malheurs qui m'ont poussé sur les routes. Pourquoi suis-je revenu, d'ailleurs ? Tant de routes sillonnent les Royaumes, pourquoi ai-je emprunté celle-là ? Peut-être parce qu'il est temps de chasser mes démons intérieurs. Pourtant, je croyais que mes blessures s'étaient cicatrisées depuis longtemps. Enfin, si on oublie ces rêves si sombres où parfois me hante le visage brisé de ma femme...
*
Ces collines me sont familières et me voilà en train de fouler la route que des chevaliers ont pris autrefois, mes tortionnaires en vérité. Le soleil du matin enflamme les prairies recouvertes de rosée, rendues verdoyantes par le début du printemps, plus précoce dans cette région. Les odeurs fraîches et douces de la nature en éveil ne peuvent cependant cacher l'angoisse secrète qui étreint mon coeur. Que vais-je trouver sur le bord de la route ? Il n'y a que l'esprit simple de Charlie qui se réjouisse, et mon cheval va à un pas guilleret.
Enfin, la dernière colline amorce sa descente paisible et je m'oblige à garder les yeux ouverts. A ma grande surprise, la forge a été remise en état : il n'y a plus guère de trace de l'incendie, si ce n'est une vague trace noire sur le mur adossé à la forge. Des volutes de fumée s'élèvent dans le ciel clair, apportant un parfum de pain frais et de légumes. Malgré la distance, je distingue deux silhouettes s'activant dans la forge.
La distance s'amenuise au pas de Charlie, jusqu'à ce que je sois à quelques mètres de la porte. Je me laisse glisser du dos de mon imposante monture. Dans la cour poussiéreuse où s'ébattent quelques poules, un cerisier planté sur la tombe de ma femme, qui aimait tant ces arbres, fleurit à en faire craquer ses branches. Etrange, cette floraison si tôt dans l'année. Sur le seuil, un petit garçon tente de poursuivre les poulets avant de tomber immanquablement sur ses fesses. Par la fenêtre, j'aperçois une femme large et rougeaude comme savent l'être les paysannes battre de la pâte. La voix rude du nouveau forgeron interpelant son apprenti résonne depuis l'arrière de la maison.

- Qu'est-ce que vois faites là ?

La voix me tire de mes pensées. Une jeune fille d'une dizaine d'années me regarde avec une vague crainte dans le regard, ramenant une oie dissidente entre ses bras.

- Je voyage depuis longtemps et je cherche une maison qui aurait un peu de cidre et de pain à m'offrir.

La fillette disparaît dans la maison et je me retrouve bientôt attablé devant une bolée et une tartine beurrée. La maison que je n'aurais pas dû quitter et orner de mes propres enfants est propre et bien tenue quoique modeste. Bref, un foyer respirant le bonheur où je n'ai plus ma place depuis longtemps. Malgré cela, je suis heureux que ma forge soit tombée entre de bonnes mains. Comme le veut la coutume, je parle de mon voyage, de la pluie et du beau temps. Pourtant, ma carrure, ma solitude inquiète. Je m'éclipse rapidement, non sans cueillir une fleur de cerisier au passage.
*
L'après-midi s'écoule lentement alors que je longe les rives de l'Iso vers les montagnes. Perdu dans mes pensées, je n'entends pas les invectives des pêcheurs, le bruit régulier de leurs rames frappant l'eau. Je me contente de tourner et retourner la fleur de cerisier si fragile entre mes doigts et, pour ne pas la perdre, je la coince dans les crins de mon cheval. Je me sens étrangement paisible et à la fois troublé. Heureux que le bonheur se perpétue entre les murs de ma maison et troublé de ne plus pouvoir jamais y avoir accès. Ceci dit, j'ai fait le deuil depuis longtemps d'un foyer et d'une famille. On a fait de moi un paria et je crois que je le resterai éternellement. Mon coeur blessé et même cicatrisé ne peut plus se plier à la fidélité et à la douceur trop naïve de l'amour et du mariage.
Je finis par m'arrêter à l'ombre de grands saules pleureurs dont les feuilles argentées caressent l'eau. L'herbe y est fraîche et grasse : je débarrasse le Gros Charlie de son chargement et je m'installe au bord de la rive, retirant mes bottes et plongeant mes pieds dans l'eau froide. L'idée d'un bain me séduit - je l'ai fait par des températures bien plus glaciales - mais pas avant d'être sûr que les environs sont calmes.
Une barque passe, un cavalier sur un pont au loin, dont j'entends le claquement des sabots. Je ferme un oeil, attentif à tout ce qui pourrait arriver...
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeLun 24 Mai - 6:30

N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace.
[Ralph Waldo Emerson]


    Dans ce monde d’infime gloire. Je me demande quel chemin il faudrait que je suive. Parmi ces millions de passages éphémères et poussiéreux. Aucun n’est paisible. Aucun n’est sans danger. Mais surement, chacun mène quelque part. Et tant que l’on emprunte un chemin, n’importe le quel, notre vie ne sera plus aussi vide qu’avant. Et un jour, peut être, apprendrons nous à faire nos propres artères, et à les creuser dans la terre ou dans la pierre. Un jour, je n’aurais pas à suivre ces passerelles infinies. Mais il faudrait d’abord que je sache ce que je cherche.

    Je soupire. Je me demande quelle serait ma raison suffisante. Mais je ne m’impatiente pas. Je le saurais un jour où l’autre. Pour le moment… des rumeurs circulaient qu’à quelques passages d’ici. Se trouvait une légendaire rivière. Et qui dit rivière dit sublime bonheur. Je voulais essayer de me baigner là-bas. D’après les ouvrages que j’ai dévoré, ceux du vieil homme et d’autre, chaque rivière donnais sa propre sensation. Chacune, selon son eau, ses profondeurs, sa couleur, sa froideur et autre détenait son propre gout. Et je finirais bien par toutes les gouter. Si j’arrivais à trouver le chemin -_- .

    On n’entendait aucunement les murmures de l’eau. Et tous les passants évitent de me parler. Mes apparences ne sont pas si calmantes. Même si moi je suis inoffensif. Une diligence passa. Le bonhomme qui conduisait ne manqua pas d’accélérer en me voyant. Prise pas le désespoir. Je m’accroupie à terre, la tête entre les mains. Et j’aspire une bouffée d’air. Allons, ne nous décourageons pas. Par pure intuition, je suivi le chemin qu’avait emprunté la diligence. Et si elle venait de la rivière ? Les par se succédèrent. Et la voix de ma réussite atteint mes oreilles. Le son de l’écoulement de l’eau. Un sourire s’empara de mon visage. Et j’accourue.

    Arrivée au pont, je pris quelques secondes à inhaler l’air frais et à observer la splendeur de l’endroit. Le soleil se couchait déjà. Et une douce brise froide rodait légèrement. Je me sentis tellement à l’aise, tellement en comble. Je me suis dirigée vers la rive, et sans tarder je descendis dans un vacarme assourdissant. Après tout, ces pierres qui suivaient mes pas n’étaient pas collées à la terre. Et j’étais tellement aveuglée par l’eau que je me souciais tellement peu de garder le calme de l’endroit. Une fois en bas, la nuée de poussière s’abattit. Je me précipitais de poser à terre tous mon bagage.

    Jambes à terre, je lavais mon visage de cette raclée de fraicheur. Je me suis mise à regarder cette figure qui repoussait tous les passants. Ahh, mieux vaut ne pas trop me regarder. Mieux vaut ne pas remuer les ressemblances. Je crispe mon visage et frappant férocement l’eau. Aussitôt, mon reflet se dissipa. Je regarde mes fringues poussiéreuses. Que demander d’une rodeuse ? Je ne suis ni riche pour m’approprier plusieurs vêtements, si bien orientée pour pouvoir trouver les sources d’eau dans tous les environs. Je soupire. Relève mon visage au ciel noirci. A cette heure-ci. Personne ne roderait dans les parages. Je sourie.

    Sans patienter encore plus. J’enlève ma tenue. Et la laissant juste à coté. Je pénètre l’eau froide. Non, je ne m’impatiente pas d’attraper froid. Mais qui sait, je n’aurais peut être pas la chance de jouer sous l’eau demain. Mieux vaut en profiter. Je pris ma nage. Mouillant tout mon corps. Prenant parfois des souffles d’air et restant sous l’eau pour longtemps. Lorsque j’eue fini mon jeu, je me dirige vers la rive, mon corps toujours sous l’eau, je fis de mes vêtement un oreiller, mes cheveux les mouillèrent immédiatement, mais pourquoi m’en soucierais-je alors que je peux guetter la splendeur des étoiles. Que du bonheur.
Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeLun 24 Mai - 7:49

Cela fait très longtemps que je n'ai pas pris tant de bon temps qu'aujourd'hui. Comme il n'y avait pas de danger autre que des passants et des pêcheurs, je me suis laissé aller à un bain. D'abord, enlever mon armure de cuir et de fer, mes bracelets de force, ma ceinture. J'ai caché mes affaires sous un tas de rochers et d'aiguilles de pin et je me suis laissé plonger dans l'eau.
La caresse froide et mordante de l'onde était un plaisir. Avant de me laisser emporter par le courant, j'ai profité de ce bain pour faire un brin de toilette. Après un sil long voyage, j'avais de la crasse à décoller. Quelques saponaires prises dans mon sac et la mousse astringente m'a lavé de la poussière et de la tristesse embarquées dans mes fontes. Quant au tranchant de ma dague, il a toujours su me faire un rasoir convenable. Alors seulement, l'heure a été aux jeux. Pendant de longues heures, je me suis laissé dériver sur l'eau claire, dans les miroitements du soleil, évitant les pêcheurs d'un plongeon. Quand le soleil a disparu derrière les saules et que je suis ressorti de mon bain, je me sentais reposé, purifié. Et plutôt que de me sécher avec un quelconque tissu, je suis resté assis au soleil.
Une fine ficelle de crin au bout d'une branchette souple de saule et je me suis confectionné une ligne pour pêcher mon repas. J'avais tout le temps devant moi, assez d'argent en poche pour ne pas être obligé de tout faire pour en gagner. Il me manquait juste de la nourriture. Pour cela, l'Iso me la fournirait sans rechigner. Le temps s'écoulait tranquillement et pendant que ma canne roulait entre mes mains, j'étais resté couché sur l'herbe, perdu dans la contemplation du ciel qui rougissait, des oiseaux qui passaient comme des flèches vers une parade amoureuse, des jeux de lumière dans la robe de Charlie. Les vers venaient à mes lèvres, doux, tristes et en même temps fougueux comme le paysage sauvage des rives de l'Iso.
Alors que je suis en train de tirer mon deuxième poisson de l'eau, un vacarme de pierres éboulées attire mon attention. Une silhouette féminine, d'après ce que je peux en juger, s'est laissé glisser depuis la route sans grande discrétion et plonge dans l'eau après avoir jeté pêle-mêle ses vêtements sur la rive. Je souris. Je ne serai pas seul à profiter des bienfaits de l'Iso ce soir.
Alors que la femme se met à nager, passant et repassant devant moi sans me voir, j'écaille mes prises et j'allume un feu. Quelques pierres posées sur les braises feront office de poêle et bientôt, mes poissons offrent leur ventre ouvert au ciel alors que leur chair grille en dégageant un délicieux fumet.
La femme a disparu. En m'avançant sur le bord de la rive, je peux l'apercevoir, étendue non loin : sa silhouette se dégage en ombre plus noire contre les ténèbres tombantes. Il faudrait qu'elle soit aveugle et sourde pour ne pas m'entendre ou me voir à une si courte distance, mais je décide de ne rien tenter de particulier. Elle partagera mon repas si elle le désire.
Pendant que mon poisson continue de cuire, je tire mon vieux luth de mes fontes et je commence à en pincer les cordes. Seulement vêtu d'un léger pantalon de lin, torse nu sous le clair de la lune et mes cheveux humides tombant sur mes épaules, je commence à jouer de la musique. Pensif, je repasse dans mon esprit les vers que j'ai composé.

Amie, les cerisiers sont en fleur
Courons sur les rives fraîches et dans l'onde claire allons nous baigner
Amie, les cerisiers sont en fleur
Profitons de la vie car le temps ne connaît point la pitié
Revenir en haut Aller en bas
MDJ
Bête de guerre toute puissante
MDJ

▌Date d'inscription : 21/12/2009
▌Messages : 157


Feuille de personnage
Niveau: 100
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue1000000000/1000000000Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (1000000000/1000000000)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeLun 24 Mai - 7:58

Alors que luth du brave rodeur, répandait son flux musical sur les environs, dans les broussailles avoisinantes se dressait une ombre. de ses yeux noirs, elle guettait l'homme et dans un sifflement strident, elle pointa du doigts l'homme, sous le couvert de sa douce musique. Subitement, d'autre ombres apparurent et se ruèrent sur l'homme si paisible, qu'il n'eut pas le temps de se rendre compte de leur présence, et fut encerclé immédiatement. L'un des agresseurs, le visage caché sous une épaisse capuche souffla.

_Ta bourse voyageur, ou nous te tuerons...
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeLun 24 Mai - 9:00

    L’eau refermait les plaies et tous souvenirs incertains qui traversaient mon esprit. Paix et prospère. Aujourd’hui sera surement inoubliable. Ce gout rafraichissant et considérablement bon. Je respirais profondément, la joie de cet instant, je ne la mesurerais même pas aux richesses de l’enfer entier. D’ailleurs. Les étoiles qui s’étalaient dans le ciel brillaient brusquement. Comme pour dire que mère me saluait. Comme pour dire que mère gardait son œil sur moi de là haut. Un petit sourire s’installa délicatement sur mon visage. Si elle était là, j’aurais posé ma tête sur ses genoux. Et j’aurais admiré le parfum nostalgiquement vanillé qu’elle dégagerait. Mère me manquait tellement. Les années qui m’avaient vue grandir loin du paradis avaient effacés plusieurs choses. Mais elles ne purent rayer ce sentiment strident, cet amour certainement eternel.

    Et dire que je ne le lui avais jamais avoué. Je ricane de mes ridicules conservations. J’aurais pu, ne soit ce qu’une fois l’embrasser, comme chaque enfant aurait fait, et ainsi lui dire combien je l’aimais. Je ramène ma main sur mon front. C’est la seule chose que je regrette de mon existence entière. Ne pas avoir pu dire que je l’aimais avant que ce ne soit trop tard. Ce n’est surement pas une simple enfance que j’ai vécue. Mais quelle enfance est ce que je cherche en plein fond de l’enfer ?. Je soupire. Et me laisse entrer sous l’eau chasser toutes ces idées vraies mais blessantes. En sortant mon visage, j’entendis l’enjeu d’un instrument non loin. Et dire que je nageais le long de l’endroit sans même m’en rendre compte. Je ramène mon regard vers les étoiles. J’ai l’impression qu’elles riaient de moi. Je m’étais complètement oubliée. Encore, fallait-il s’assurer que cette personne à la voix masculine m’avait vraiment vue… qui sait ? Pourquoi ne pas espérer un coup de chance ?

    Je me relève de l’eau. Je me rappelle très bien avoir quelques vêtements de rechange. Un pantalon large noir. Et un sous vêtement très court à col évasé. Je n’allais pas attraper froid. Ce serait une blague à raconter dans l’enfer entier. Je soupire. Rangeant ma chevelure en coup de cheval. Je pris mon bagage, et je me dirige un peu en haut. Cette fois, je ne pouvais pas baisser ma garde. En m’avançant vers l’endroit du son. J’eu la certaine révélation que cet homme était guetté. Mes sens de guerrière ? Mes sens de démon ? Qu’importe. L’important c’est que ces sens étaient assez utiles. Les poursuivants apparurent, et l’encerclèrent demandant de l’argent. Je ricane immédiatement. C’est fou combien les gens sont aveuglés par ces objets insignifiants. Mon épée était belle et bien là. Mais devais-je vraiment l’utiliser contre des humains ? Simples créatures ? D’ailleurs cet homme qui était si certain qui daignait côtoyer ce genre d’endroit devrait, au moins, savoir protéger ses biens.

    Je m’avance quand même. Dans l’infime discrétion. Me tenant à quelques mètres derrières les branches, je voulais voir. Au pire j’allais intervenir en faveur de l’homme. Je déteste tellement mon père. Ce qui me mène à instantanément haïr les injustices. La fumée s’élevait du feu qu’il avait allumé. Quelle belle odeur. Encore, fallait-il remarquer qu’il préparait un paisible repas. Ah, que je hais les interruptions dans de tels beaux et agréables moments. Je dépose mon sac avec délicatesse sur terre. M’approchant un peu plus. Sans rancune, monsieur, je voulais voir avant d’agir. Et si jamais j’intervenais, et si jamais je dévoilais mon identité ? Il serait mieux d’attendre. Oui, attendre que tu réagisses, qu’ils réagissent, ou qu’on dévoile que je suis ici. Sur ces terres humaines, je fais vraiment l’imbécile, et je ne me soucie de rien. Je m’amuse. Imaginant férocement que mon père ne me chercherait pas.



Dernière édition par Hàdes le Mer 26 Mai - 11:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeLun 24 Mai - 10:47

En fait, je me demande si je pourrais être en paix pendant plus d'une journée.
Je continue de chanter à mi-voix. Mais sous la mélodie de mon luth, un bref sifflement me fait dresser l'oreille. Je continue à pincer les cordes. Quoi qu'il arrive, Carak-Caran et Carak-Celeb sont trop loin pour que le moindre mouvement de ma part aie un quelconque effet. Et puis, peut-être n'était-ce qu'un oiseau ou quelque chose de ce genre ?... Charlie, par son reniflement méfiant, m'indique que je me trompe.
Drôle de bête en définitive, car me voilà brutalement entouré par une troupe de coupe-jarret dont le chef, masqué jusqu'au nez, me menace d'une épée. La bourse ou la vie, voilà tout l'enjeu. Je soupire intérieurement. La dague me menace. Je suis nu pieds, sans arme, excepté mes sabres sous les pierres et mon couteau dans mes bottes. Mais je suis habitué à ce genre d'interruption. Même avec une toise et plus de cent cinquante livres, un voyageur solitaire attise toujours les convoitises. D'un regard, je me doute que mes agresseurs ne diffèrent pas d'une troupe d'humains en quête de quoi faire une beuverie. Pas d'envoyé d'Hecara ou quelque chose de ce genre. Je crois qu'ils sont plus subtils.
La lame me presse. Je me lève avec lenteur, les mains vides ouvertes devant moi, neutre.

- Hé là, vous voyez bien que je n'ai pas de quoi cacher une arme en cette tenue... Comment cacherai-je une bourse, alors ?

Il y a un moment de flottement où j'entrevois un vague mouvement à ma gauche. L'inconnue qui nageait ? Peut-être. En tout cas, j'ai plus urgent dans l'immédiat : cinq hommes à envoyer paître au plus vite. Lentement, je me recule vers le monticule qui cache mes affaires. Un des hommes voit mon geste et pendant que son chef m'arrête d'un geste, il fouille la terre à la recherche de l'or tant convoité. Ses mains tombent sur mes sabres, et son sifflement d'admiration fait baisser l'attention de ses cupides compagnons.
Un coup de pied au ventre et celui qui me menaçait se retrouve les fesses dans l'eau sans trop comprendre pourquoi. Aussitôt, les autres voleurs dégainent leurs armes, mais je cueille le plus proche au menton et évite le second d'une roulade. Le temps de me relever et mes deux fidèles compagnons sont entre mes mains. Un point partout.

- Vous voulez toujours de mon or ? Il est encore temps d'aller détrousser d'autres gens...

L'orgueil humain est sans limites et j'avoue que mon goût de la provocation aussi. Trois des voleurs se ruent sur moi. Mes sabres valsent. Si je suis doué à mains nues, je peux m'enorgueillir d'être presque imbattable au sabre, surtout face à mes semblables. Leurs lames étincellent sur les miennes. Ils feintent, une pointe m'entaille le bras mais mon coude brise une mâchoire. Ces bandits de grand chemin ne se débrouillent pas trop mal à vrai dire. Suffisamment pour que ça vaille le coup de dérouiller mes épées.
Ils tentent leur chance une fois ou deux encore, mais plus question de me laisser toucher. Je me glisse entre leurs lames, je feinte, je roule au sol et quand la conjoncture est bonne, quand deux d'entre eux se fendent pour me blesser, je bondis dans les airs et les pommeaux de mes sabres les assomment net. J'aurais pu leur trancher le cou, mais à quoi bon ? Je ne suis pas un assassin.
Sans doute que leur chef me juge enfin trop dur à battre ou bien que le butin d'un marchant itinérant ne vaut pas le coup d'un long combat. Il réveille ses hommes et ils disparaissent avec moins de style qu'ils sont venus, en traînant leurs hommes assommés et en décorant la place d'un peu de leur sang.
Je ramasse mes sabres à leur place et je m'empresse de tirer mes poissons du feu.

- Par les démons des Enfers, ils sont trop cuits !

Et voilà, ils ont réussi à me mettre de mauvaise humeur. Je jette un coup d'oeil dans la direction où j'ai cru apercevoir la silhouette de la jeune femme. De nouveau désarmé, je suis sans défense et sans danger si elle ne m'attaque pas. Tout en attendant que ma pitance refroidisse, je rince la coupure de mon bras à l'eau de l'Iso. Du coin de l'oeil, je cherche mon luth. Ce fidèle instrument gît dans l'herbe, sans doute désaccordé par le choc mais encore en état. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire tant la situation paraît cocasse. Quel spectacle ai-je dû offrir...
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMar 25 Mai - 3:48

    Aujourd’hui les dés du destin m’avaient mené à cet endroit. Tant bien de peine bien méritée. Pourtant, m’amusant dans l’eau, et en regardant ce combat exceptionnel, j’étais comblée. Décidément, même ici il y’avait des combattants hors norme. Je souris largement en récupérant mes affaires, je sortis de ma cachette, tout en applaudissant le petit spectacle. Je dépose mes affaires une seconde fois. Et je m’avance quelques pas vers son arme. Je le fixe, faudrait bien demander avant de faire quoi que ce soit.

    ‘Je peux voir ?’ Fis-je en indiquant les deux épées du doigt. Je m’accroupis alors sans y toucher. Mettant bien sur en considération que si quelqu’un touchait mon arme sans ma permission, je n’irais pas facilement sur lui. C’était étonnement une œuvre d’art. Déjà, sans même toucher, on pouvait comprendre que c’est suffisamment tranchant. Je ricanais d’extase. Des armes comme celle-ci existaient même ici. Je soupire, en fixant l’homme d’un regard assez excité.

    ‘Le forgeron qui a fait cette œuvre d’art est vraiment exceptionnel !’ Déclarais-je avec certitude. ‘On dit, que les armes reflètent l’âme de celui qui les a faites… Tout cas, quelqu’un qui fait un travail tellement…’ Je ramène mon regard vers les deux pièces. Pauvres enfants. Votre maitre ne comprend peut être pas votre splendide fabrication, raison pour la quelle il vous laisse trainer ici, à terre. Hell pourtant est toujours sur moi. J’en suis arrivé à la penser une partie de moi-même. Et je ne me couperais pas le bras, le laissant trainer à terre.

    Je me laisse tomber sur les fesses, observant le ciel étoilé. La chaleur émergeait du feu qu’il avait allumé. Je respire à fond. Et puis justement, je me rappelle qu’il avait fait un si beau spectacle, alors que moi, je me suis complètement ridiculisée. Je ramène mes genoux vers moi, met la tête dessus, et regarde la terre. Par fois, vraiment, on se sent embarrassé. Mais bon, le plaisir que j’avais ressentis méritait bien.

    Quelques goutes d’eau tombaient de ma tête. Je m’étais précipité à rejoindre cet inconnu que j’avais oublié de les sécher. Mais tempi. La sensation d’avoir des serpents d’eau froids descendre le long de son corps. C’est bien. Ah oui, j’ai bien dis inconnu. Si j’attaque son propre territoire sans même me présenter, c’est tellement… impoli. Et pourtant, même si je pense ainsi, que vais-je dire pour me présenter ? Je ricane. Je ne suis vraiment pas bonne pour les formalités.

    L’odeur de la rivière, de la nature était tellement bonne. Mais quelque chose d’autre rodait très près. L’odeur qui me répugnait le plus au monde. Celle du sang. Je relève mon visage vers l’homme. Il s’était vraiment bien battu. Mais n’en était pas sorti indemne. ‘Votre blessure, c’est grave ?’ Demandais-je. A vrai dire, une si petite égratignure ne devrait même pas lui faire mal. Voyant son corps, et ses techniques, il avait surement l’habitude. Mais mieux vaut s’en assurer. J’espérais qu’il allait la panser. Ce n’est pas ma faute si tout mon esprit abhorrait ce parfum sinistre.
Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMar 25 Mai - 23:38

Un pas dans mon dos. Finalement, la jeune nageuse se décide à faire son apparition, dans un petit éclat d'applaudissement. Je ne peux m'empêcher de sourire. Curieusement, je ne sais pas quel âge lu donner, ni même démêler d'un regard les turpitudes de son esprit. Elle a l'allure d'une jeune femme de taille moyenne, svelte mais étonnamment musclée d'après ce que je peux en juger à la lueur du feu. Ses cheveux noirs trempés tombent sur ses épaules et collent à ses joues pâles. Ses grands yeux me fixent avec une sorte d'admiration tranquille, de ceux qui en ont vu d'autres. Mais bien vite, elle remarque mes deux sabres posés à terre et s'en approche aussitôt. Comme une gamine prise en faute, elle me coule un regard et me demande l'autorisation. Toujours méfiant, je réponds avec ironie.

- Allez-y. Tant que vous ne les touchez que du regard, je n'y vois pas d'inconvénient.

*Et eux non plus*. Il faut dire que parfois, le comportement de Carak-Celeb et Carak-Caran est assez étonnant. En tout cas, ils me suivent comme des ombres et si je n'ai jamais laissé qui que ce soit y poser la main pour me voler, je pressens qu'un trop grand éloignement les ramènerait automatiquement vers moi. De toute façon, j'y tiens autant qu'à ma vie et personne, personne ne les touchera jamais ! J'ai pour mes sabres un attachement étrange, une fraternité que je ne pourrai pas briser. On m'a trouvé en leur possession lors de ma naissance, je finis par croire qu'ils sont de mon sang.
La jeune femme trépigne devant le spectacle de mes armes. Je remarque qu'elle possède une épée de fort bonne facture elle aussi. Ses éloges au forgeron me font sourire alors que je commence à me revêtir de manière un peu plus conventionnelle. Toujours avec humour, je lâche :

- Rassurez-vous, ces lames ne sont pas de ma main. Je peux m'enorgueillir d'être un bon forgeron mais mes sabres sont d'une autre trempe.

Mon art n'égale pas celui des elfes... Malgré tout, la jeune femme me semble assez sympathique. Souvent, ma première impression vis-àvis des gens est la bonne. Finalement, elle s'assoit près du feu, le nez levé au ciel, avant de se recroqueviller, le menton sur les genoux, comme mal à l'aise. Qui sait, est-elle gênée parce que je l'ai vue en plein ébat dans l'eau ? Il ne me viendrait pas à l'idée de me moquer. Elle semble être une voyageuse. D'ailleurs, je ne connais toujours pas son nom. Si elle compte rester ici pour la nuit, il faudra bien qu'elle me donne un peu de substance à me mettre dans l'esprit. Je suis pourtant bien placé pour savoir combien les apparences sont trompeuses, mais j'aime bien un minimum de politesse, même si cela doit être un mensonge.
Je termine de revêtir mon baudrier de cuir, mon plastron et mon ceinturon, récupérant mes sabres pour les faire rejoindre leur fourreau, juste sous mes mains. Ma blessure continue de saigner doucement, mais qu'importe ?
Soudain, la jeune femme me demande si cette coupure me fait mal. Tant de prévenance m'étonne. Je remarque alors tout son corps frémissant, ses narines pincées, son regard brusquement enfiévré posé sur mon bras. Ses iris sont d'un rouge profond. Je tique. Est-elle humaine ? et peut-être pas une elfe non plus, car je n'ai jamais rencontré une telle couleur d'yeux. Cela expliquerait aussi son allure sans âge. Et son aversion évidente pour ce sang écarlate qu'elle voit couler. Je me sens vaguement mal à l'aise mais la curiosité l'emporte et un petit morceau de chiffon noué autour de mon bras interrompt le ruisselet rouge.

- Ce n'est rien. Une simple égratignure.

Sur la pierre, les poissons trop cuits ont fini de refroidir. Les flammes du feu deviennent des braises chaudes et étincelantes alors que la lune fait son apparition au-dessus de nos têtes. Je dépiaute mes deux prises et je lève un regard vers la femme assise en face de moi. Le mystère qui l'entoure pique mon intérêt.

- Votre nom contre un poisson, cela me semble un bon marché.

Je l'observe sans gêne à l'éclat du feu mourant. L'air de la nuit est agréablement froid, lourd du parfum des fleurs naissantes et de l'eau claire courant près de nous, à peine troublé par l'odeur de la chair grillée. Les ténèbres glissent des ombres entre les feuilles des saules, sur l'onde chantante et les rives obscures. J'espère ne plus être dérangé par un quelconque trouble-fête.
Je tends la bête à la viande pâle, iridescente sous la lune.

- Je m'appelle Aslan. Quelle est votre route pour longer ainsi l'Iso ?
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMer 26 Mai - 2:37

    Ces lames n’étaient pas faites par lui. Rencontrer cet artiste dévoué aurait été un plaisir. Il pansa sa blessure ce qui me soulagea, cela calmait l’odeur de sang qui rodait. Bien. Je respire calmement, mon irritation partit en l’air. Il me proposa un arrangement, un poisson contre mon prénom. Pourtant, ces poissons étaient partout dans la rivière juste à coté, je pouvais facilement attiser un feu. Mon sourire m’échappa. Celui-ci était cuit, et son odeur était si succulente. Le problème n’était point l’offrande, mais mon prénom. Je me demande tout le temps si on pouvait réellement oublier les prénoms et ces formalités. Reconnaître une personne pour elle-même. D’ailleurs que signifierait un prénom alors que ce n’est qu’une rencontre passagère. Je n’aime pas mentir.

    Mais il me précéda. Il se présenta. Je n’eu pas vraiment le choix. Ce n’était pas la première fois que je mentais. Mais elle faisait toujours aussi mal. J’ai promis de ne pas trahir, alors pourquoi mentir ? Est-ce que trahir les miens résulterait à ce que je trahisse le monde entier ? Je me fis à la résolution que me calmait. Hell est morte laissant au lieu de son nom sa trahison. Et ainsi, moi j’étais en vie. Je lève mon regard vers le sien, il avait l’air de ne pas trop admirer le mien. Mes pupilles sont après tout, celles du roi des enfers. à cette idée, ma gorge se noua, je remuais ma tête chassant ce cauchemar vivant de mes pensées.

    ‘Je me nomme Hàdes’ Annonçais-je une fois en paix. ‘Enchantée, Aslan’ Fis-je en signe de reconnaissance. Rien d’impoli. Je ne me connais pas aux formalités. Donc, pas de formules de respect. Dommage. J’aurais bien aimé faire preuve d’un peu plus de dignité. Je soupire en regardant le poisson bien cuit. Mon prénom cotre ce poisson. Cela me fit rire. Si les enfers entendaient ça. Je pointe du doigt l’offrande. ‘C’est mérité ?’ Demandais-je. Et s’il savait que je mentais. Et mince. Je hais les formalités.

    Il me posa une seconde question, ce qui me ramenait ici ? Ma route ? Une question encore plus troublante que la première. C’est vrai que lorsqu’on suit un trajet, c’est qu’on cherche une destination. Mais moi, mes destinations sont ces points d’amusement, les rivières, les prairies, les forêts… je vivais pour contempler la beauté des paysage que la nature pouvait m’offrir. Je n’avais pas encore trouvé de raison pour mon voyage. Je suis certainement loin de ressembler à la rivière qui connaît si bien son artère. Elle s’arrêtera à l’océan, remontera au ciel, tombera sur les sommets de montagnes et ainsi de suite. Je soupir. Si j’avais menti la première fois, je n’allais pas faire de même cette fois.

    ‘Je ne sais pas ! je ne fais que voyager puisque je n’ai nulle part où aller. Et je m’arrête lorsque je rencontre un lieu calmant comme celui-ci’
    Répondis-je en ramenant mon regard vers la rivière. Je n’étais point curieuse, donc je n’allais pas retourner la question. Un jour peut être allais-je trouver une raison pour mes aventures à titre de trahison.

Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMer 26 Mai - 4:34

Mes questions semblent profondément troubler la jeune femme. Son prénom, tout d'abord, a l'air de lui poser un grand dilemme. Elle finit toutefois par me répondre. Hàdes. Etrange prénom que je n'ai jamais entendu. Peu importe en réalité. Quant à sa destination, elle ne sait pas quoi répondre, là non plus. Je devine que, contrairement à moi, elle n'est pas sur les routes depuis bien longtemps. Ses hésitations en disent long. Sans doute est-elle hantée par quelque souvenir. Elle ressemble à une fugitive qui ne comprend pas encore pourquoi on la poursuit. C'est un sentiment que j'ai bien connu pendant de longs mois. Quant à savoir ce qui la hante réellement, ce n'est pas mes affaires. Je m'en veux brièvement de l'avoir mise dans un tel état. Autrefois, je détestais ce genre de question.

- C'est mérité ? me demande-t-elle en désignant le poisson.

Je ne peux m'empêcher de rire franchement, cette fois-ci. Sans moquerie aucune.

- Bien sûr. Après tout, vous avez bien joué le jeu. Et puis, n'est-il pas agréable de partager un repas ?

La jeune femme s'empare du poisson et nous mangeons en silence. Ses hésitations ramènent à la surface de mon esprit mes propres questions. Qu'est-ce que je fuis maintenant ? Et pourquoi ? Je n'ai plus de but depuis longtemps, si ce n'est celui de gagner ma vie pour me nourrir. D'un autre côté, qu'ai-je d'autre à faire ? Il me plaît de voyager sans attaches, de me coucher sous un ciel étoilé un soir pour me retrouver le lendemain au bord de la mer, dans une forêt, le long d'une rivière... Je ne sais pas si le but compte en réalité. J'aime trop ma liberté. Je repense à mon audacieuse question.

- A vrai dire, je ne sais pas où je vais, moi non plus. Je crois d'ailleurs que le but n'importe pas beaucoup, seul compte le voyage...

Comme à titre d'excuse. Je reste silencieux un moment, puis la vanité de mes propres paroles, aussi vraies soient-elles, me fait de nouveau sourire.
Je finis par jeter les arêtes au feu puis je décroche une poignée d'herbes sèches pour brosser Charlie. Mon cheval nous observe avec intérêt entre deux siestes, ses naseaux frémissants humant l'air en direction de Hàdes. Je le bouchonne à la lueur des braises, distinguant tout juste son corps et laissant mes mains sentir ses tensions et ses éventuelles blessures. Mais le Gros Charlie est résistant et cette toilette improvisée le fait sombrer dans le sommeil. Brave bête. Il est pourtant d'une grande vigilance, et le moindre évènement étrange le réveillera, me tirant du sommeil du même coup. Enfin, si je dors...
Je retourne m'asseoir près de la jeune femme, récupérant mon luth au passage et le réaccordant avec soin avant de le reposer près de moi. Quelque chose me trouble dans cette femme. Je ne peux pas dire réellement qu'elle m'attire dans le sens physique du terme, bien que son corps semble d'un équilibre parfait, mais elle me laisse le sentiment d'une gamine perdue. Néanmoins, tout à fait capable de se défendre, probablement. Surtout si elle sait manier l'épée qu'elle transporte...

[désolé, je manque un peu d'idées ^^]
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMer 26 Mai - 12:15

    Il riait de ma question, pourtant je n’avais pas dis vrai. Mon compagnon ne paraissait aucunement dérangé. Et bien soit. Je pris le poisson et me mit à manger. Chaque jour, j’avais le bonheur de découvrir une nouvelle sensation. Et chaque jour, je goutais de tat de choses qui ne ressemblaient aucunement les unes aux autres. Les innombrables différences rendaient le monde si agréable. Je finis de manger sans même m’en rendre compte. Le bonheur, ne dure que des fractions de secondes. Mais la mémoire les grave éternellement. Il m’annonça que lui aussi ne savait plus où il allait. Amusant, nous étions là, sous ce ciel si plein d’étoiles, et dans ce monde si plein de chemins, pourtant, on était perdus, et ça ne déplaisait pas. J’en ricanais un moment. Mes cheveux séchaient petit à petit. Et la brise s’élevait.

    Je le vis faire une toilette à son cheval. Et j’observais. Avoir un animal de compagnie aurait été si bien. Au moins, on ne serait pas seuls face au monde. Et on pourrait non pas juste partager des repas, mais toutes des histoires. Le temps pesait un peu trop. Mais bon, je n’étais pas du tout bonne pour les discussions. Mais une question tourmentait mon esprit. Alors que je voyageais, tout le monde m’évitait vraiment. Ce n’était pas trop déplaisant. Mais quand je me perds, c’est vraiment agaçant. Je voulais savoir ce que j’avais de si repoussant. Cet homme pouvait-il répondre à ça ? Je me mis à regarder le feu, tout en pensant à la bonne façon de poser cette question. Je soupire. Jamais bonne pour les discussions.

    ‘Dis, Qu’est ce que j’ai de repoussant ?’ Fis-je à bout de mes essais. Je ne trouvais jamais la réplique exacte. Et il fallait que je m’explique encore plus, sinon, qui sait ce que l’homme pouvait en comprendre.

    ‘N’importe où je vais. Les passants, les gens, tous m’évitent. Mon allure est elle si effrayante ?’ Moi qui cherchais refuge loin de chez moi ne serais jamais la bien venue. Mais je voulais comprendre. Etait-ce cette apparence qui lui est si semblable ? Je ne renierais pas que moi-même, je fus plusieurs fois effrayée par père. Son regard est si glaçant. Mais moi, je mettais tellement de travail sur mon comportement. Je ne faisais qu’à ma tête, et je gardais le sourire. Vivre ici n’est pas facile. Même aussi loin des armes et des combats meurtriers. A cette idée, je me retourne sans me rendre compte regarder les deux épées. Et je souris. Peut être cette idée allait elle animer cette nuit.

    ‘Dis, Et si on agitait nos fers ?’ Demandais-je faisant allusion aux épées. Avoir un petit combat ne serait pas si mal. A moins si c’était un peu déplacé. Je manquais-tellement de combats ces derniers jours. Enfin, ces dernières années.

    ‘Regarde’ Fis-je en ramenant Hell sur mes genoux. ‘Le forgeron qui a fait la mienne n’est pas n’importe qui non plus. Cette épée est restée solide durant des lustres sans jamais flancher. Pas une égratignure alors qu’elle avait réduit des milliers.’ Disais-je amusée. Après tout, Hell, ma confidente était ma fierté. Elle était forgée pour étant l'une des armes les plus fortes de l'enfer. De toutes les choses que j’avais connues en enfer. Celle-ci était la seule qui m’était loyale jusqu’au bout. Une loyauté tellement rare. Je pense, c’est dans la nature des combattants de toujours espérer des combats. Ne soit-ce que ceux amicaux. Entendre l’entrechoquement de deux épées, en faire une musique, c’est l’art de combattre. Mais à vrai dire, moi et Hell n’avions connues que des combats sanglants où le gagnant sortait vivant. Je soupire.

    ‘Le perdant pêche deux autres poissons’ Continuais-je, insistant. ‘Mais pas un combat sérieux !!! Juste un affrontement amical ?!’ Expliquais-je. Il n’était pas du tout simple. Je l’avais vu faire face à ces bandits. Mais je me demandais, si on étais sérieux, qui gagnerait ?

    [Voilà une idée qui pourrait animer le RP ! Le problème c’est que je suis une débutante dans les RP de combats !! Donc, allons-y mollo !!Et désolée de la qualité de cet RP -_-]

Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMer 26 Mai - 22:47

[Bonne idée ! Nous verrons bien ce que ça donne]

Hàdes me suit des yeux dans le moindre de mes faits et gestes. Je sens que son esprit bouillonne de mille questions car elle ne cesse de s'agiter, prise dans des réflexions apparemment assez complexes. Puis, lassée sans doute de cet exercice, elle finit par me regarder fixement et me demander de but en blanc si je la trouve repoussante.
La question ne me surprend pas tant que ça, au vu de son comportement. Et vu la sincérité sidérante dont elle fait preuve dans ses formulations, il ne serait que justice de répondre de même. Elle tente bien de se justifier : les gens, dit-elle, l'évitent avec dégoût. Je reste silencieux un moment, pesant mes mots. Il faut dire qu'elle n'a pas un physique qui rend l'abord facile. Sa musculature, son regard rubis, son air farouche a de quoi impressionner. Au fond pourtant, elle ne semble pas porter en elle la moindre trace de méchanceté ou de violence. Je me souviens bien que moi aussi, j'inquiète. Les gens préfèrent m'éviter et je crois que ce n'est que ma profession de forgeron qui me rend plus apte à me lier à mes semblables.

- Non, vous n'êtes pas repoussante. Simplement, vous ne ressemblez pas aux gens de ce pays, ni à l'image qu'ils se font d'une jeune femme. C'est pour cela qu'ils vous évitent. Les gens détestent ceux qui sont différents, encore plus s'ils n'ont ni patrie, ni foyer. Laissez-les dire. La peur et l'étroitesse d'esprit guident leurs gestes.

Décidément, c'est une rencontre des plus étranges que je viens de faire ce soir. Hàdes ne relève pas et continue de lorgner mes sabres à ma ceinture. D'où vient-elle donc ? Avec son épée, sa manie d'admirer mes sabres et ses muscles rompus par l'entraînement, je devine que c'est une combattante. Mais une combattante pleine de questions sur elle-même, ce qui est plutôt curieux. En général, les chevaliers ou même les assassins sont assez sûrs d'eux. Mais son épée...j'aimerais bien la voir à l'oeuvre.
Jusqu'à ce qu'elle me propose un duel.
L'idée me plaît aussitôt. J'ai toujours aimé me battre, par goût du défi. C'était justement à ça que je pensais avant qu'elle ne formule mon désir à voix haute. La jeune femme pose son arme sur ses genoux et, m'accroupissant non loin, je peux à mon tour l'observer à loisir. Comme elle le dit elle-même, le forgeron qui l'a faite était fort habile, sûrement autant que le père de Carak-Caran et Carak-Celeb. La lame semble parfaitement équilibrée, sans le moindre défaut. Et elle ne s'émousse pas. En même temps de vanter les mérites de l'épée, elle m'annonce sans ciller qu'elle a vaincu bien des gens. Elle ou l'épée ? A voir toute la tendresse qu'elle a pour son arme, je dirais les deux. Je me redresse, plongeant mon regard dans celui de celle qui me défie. Ses airs frivoles disparaissent pour montrer le sérieux de quelqu'un habitué aux combats. Etrange fille que celle-là !

- Le perdant pêche deux poissons. Mais pas un combat sérieux, un combat amical !

- Naturellement. Je n'ai pas l'habitude d'abîmer quelqu'un qui ne me cherche pas des noises. je réplique en souriant. Admettons que le combat s'arrête au premier qui tombe ou à la première égratignure. Cela me semble convenable.

Ce disant, je déplace prudemment les braises du feu pour dégager la place. Les saules et la berge délimitent notre arène d'un moment : large cercle d'herbes couchées qui va s'offrir à nos métalliques ébats. Seule la lune nous éclaire, le reste des lieux est plongé dans les ténèbres. Je dégaine mes sabres et me mets en garde, mes lames croisées au-devant de moi.

- Honneur aux dames pour l'engagement, mademoiselle Hàdes, je lâche avec ironie, en singeant une révérence.

[j'espère que ça te va...]
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeJeu 27 Mai - 1:45


    Je fus heureuse de sa réponse. Il était sincère. Et puis il était parfaitement vrai que je n’étais pas de ces terres. Ce n’était pas un crime. Mais être resté en enfer aurait été un. En tout cas selon moi. Il regarda mon épée lorsque j’en parlais. Il serait parfaitement possible qu’il trouve bizarre l’intérêt que je porte aux épées, mais tempi. Si je cachais mon prénom, je n’allais pas cacher ces choses aussi. Sinon, j’allais finir par étouffer. Finalement, il accepta ma proposition de combat. Il faudrait avouer que cela faisait du temps que je n’avais pas agité Hell. De longues années avaient passées sans que je combatte un vrai combat. Mais je ne manquais pas aux entrainements. Lorsque je m’assurais que personne n’était aux alentours, je m’entrainais. Et ce n’était que du bonheur. Même si c’était quelque chose que j’avais appris en enfer. C’est l’une des choses que je ne regrette pas. Je suis une guerrière dans l’âme.

    Il se releva, prit ses deux armes et se mit face à moi en garde. Je ne pouvais me permettre de combattre réellement. Mais aussi, je ne pouvais me permettre d’avoir n’importe quelle sorte d’égratignures. Je me relève alors. Agitant Hell d’un mouvement habile en rond. Question de mouvoir mon bras. Faire un combat contre deux épées courtes. Et sans avoir recours à toute autre technique. Sans même y aller à fond. Pourtant. J’en étais comblée. Sans même m’en rendre compte, je voulais gagner. C’est un instinct qui prend souvent le dessus. Même lorsque tu entre en combat rien que pour de l’amusement, finalement, tu as envie de remporte la victoire. Drôle d’esprit qu’on a. je souriais sans même m’en rendre compte.

    Une brise souffla. Le feu s’agita. Je retourne la lame de Hell contre moi et je fais mon mouvement. Je soulève l’épée verticalement, et je m’avance sans réserve. Une attaque directe allait surement être facile à parer. D’ailleurs, contre l’utilisateur de deux épées, ce genre d’attaque ne marche pas. Je la laissais tomber habilement droit vers mon adversaire. Lorsque les deux épées s’entrechoquèrent. Je m’appuie légèrement sur Hell qui était soulevée par celle d'Aslan. Et aussi légèrement qu’une plume. Je survolais le ciel comme si je piétinais les étoiles de la nuit, et avant même d’atterrir, je lance mon épée en attaque horizontale vers son dos. S’il n’arrivait pas à parer le mouvement n’allait pas le blesser non plus. Je tente aussi de lui infliger un coup de pieds vers le visage. Et je me laisse tomber à terre sur mon autre jambe. Un saut habile me rendit en arrière suffisamment pour éviter toute autre attaque qu’il pourrait envisager.

    Si je tombe, je serais la perdante. Volontiers. Mais je ne pouvais aucunement laisser ses lames me toucher. Question de préserve, je n’allais pas activer mon armure. Et question de peur, je ne voulais pas laisser mon sang jaillir. Pas une seule goute. Ce liquide qui me faisait vivre était celui que je haïssais le plus. Et non, je ne pouvais pas me laisser blesser, pas maintenant ni jamais.

    Je ramène Hell face à moi en position défensif. Guettant le mouvement suivant de Aslan. Un sourire légèrement sadique sur le visage. Tant bien je me dénuais des habitudes acquises dans mon passé, je ne pouvais pas tout effacer. Surtout pas l’extase qui venait me souiller à chaque combat. Je voyais qu’il était temps de répondre à sa dernière réplique. Il m’avait offert l’honneur de commencer. Je me demandais s’il le regrettait. Mais là, c’était à lui d’attaquer.

    ‘à toi l’honneur cette fois’ Fis-je en remuant ma tête afin de rendre ma chevelure en arrière. Mais surtout en guise de respect et de reconnaissance. ‘Je te remercie infiniment, cela faisait du temps que je ne m’étais pas battue’ Ajoutais-je en souriant.

Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeVen 28 Mai - 6:48

Hàdes se poste en face de moi, son épée en main, un air gourmand de gamin satisfait sur le visage. Ses yeux sont deux braises luisants dans la pénombre. Sa garde est bonne, son maintien solide. La soirée peut devenir intéressante. Je l'observe délier son bras, traçant un cercle sifflant de métal autour d'elle. Puis elle bondit, l'épée brandie en avant dans une attaque frontale. Je souris. Phase de test.
Son arme se coince entre mes lames croisées dans un exquis grincement. Parade aisée et parfaite, mais aussi excellent point d'appui pour qui souhaite esquiver. Au moment où je vais baisser ma garde dans cet objectif, la jeune femme prend appui sur son arme et bondit en un saut souple et silencieux. Sans la voir, je pressens sa trajectoire dans l'air au-dessus de moi ; son sabre s'élève, je m'éloigne d'une roulade là où sa lame aurait dû s'abattre sur mon dos. Je me relève prestement, ramenant mes jambes sous moi tout en faisant un ample mouvement circulaire, de cette fameuse technique censée trancher les jarrets adverses, enfin sa version simplifiée. La jeune dame n'est pas dupe et un bond supplémentaire l'a éloignée de cet éventuel danger. Je me redresse.
Un point partout.
Sa force semble bonne mais son agilité est forcément supérieure à la mienne. Ne serait-ce que par son poids et sa carrure, souple et élancée. J'ai appris à affiner mes mouvements et ma souplesse est surprenante pour quelqu'un de mon envergure, mais je ne fais pas le poids dans ce domaine face aux gens sveltes et habiles comme des écureuils. La surprise seule ne jouera pas pour moi.
Je me mets de nouveau en garde. Cette petite passe d'armes, ce préambule peut-on dire, m'a échauffé agréablement les muscles. Je lis dans le regard de la jeune femme la même lueur de défi que celle qui brûle en moi. En effet, il est curieux de voir combien chaque combat entraîne le désir, sinon de victoire, au moins d'égalité. Sans compter le simple plaisir de se mesurer à quelqu'un à sa hauteur, sans devoir forcément jouer sa vie ou son or. Ses remerciements me font sourire.

- Mais de rien. Ne parle cependant pas trop vite. Si je dois te molester, tu le regretteras demain matin !

Dans un rire je m'élance alors, courant d'un pas léger mais faisant mine de charger comme un taurillon furieux. Mes lames décrivent une courbe ample à mes côtés, comme animées d'une vie propre pour aller fracasser le crâne de mon adversaire. Comme je m'y attendais, je rencontre sa lame sur le trajet de mes sabres et comme elle l'a fait un peu plus tôt, cet arrêt me sert d'appui. Non pas pour une figure si habile mais pour un saut sur place, où mon pied la cueille à l'estomac. Je profite de l'élan de la retombée pour pivoter en souplesse, mes bottes crissant légèrement sur l'herbe. Je me retrouve tout contre elle, dans son dos, et alors que je passe un bras autour de ses épaules pour l'immobiliser, mon autre sabre fond vers son cou, le dos vers sa chair, certes, mais tout autre ennemi verrait sa gorge tranchée.
Voyons ce qu'elle fait de cette petite difficulté...

[ça te va ?]
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeVen 28 Mai - 8:49

    Comme prévu, il para ma première attaque facilement. Puis esquiva les deux autres. Je me tenais alors face à quelqu’un qui a enduré plusieurs années d’entrainement. Il n’était ni faible, ni fraichement entrainé. Il avait une expérience assez suffisante qui lui permettait de prédire mes mouvements. Mais même s’il arrivait à prédire, allait-il pouvoir les suivre ? D’ailleurs, qu’importe l’entrainement qu’il avait subi, et même s’il s’entrainait depuis sa plus tendre jeunesse, cela n’équivaudrait jamais l’éternité d’entrainement que j’ai passée. Mais en combat, on ne sait jamais. On ne peut s’attendre à rien. Cet inconnu et ce mystère qui nous tracasse alors qu’on se bat est parfois encore plus tyran que le combat lui-même.

    Il s’aventura devant moi courant légèrement, je ne reculais pas. Toute attaque directe allait être facilement parée. Et je le fis. Il usa alors de l’idée de l’appui, mais il la changea, se retrouvant derrière moi. Son emprunte n’était aucunement légère, cette technique de immobilisation ne marchait que lorsque l’adversaire est certain le pouvoir dominer le corps de son ennemi. Son corps étant plus large, tel que le mien se trouvait en proie facile. Il ramena sa lame inversée vers ma gorge. Ce mouvement était à prévoir. Je ne prenais pas ça pour un jeu même si ça l’était. Avant que cette épée ne touche ma gorge, il fallait que je réagisse, car la perte n’était pas des choix que j’envisageais.

    Lors de mes combats avec père, il remédiait souvent à ce genre d’immobilisation. Il aimait avoir le dessus, et les attaque au dos étaient celles qu’il préférait. J’appris au début à innover pour échapper à sa prise. Mais petit à petit. Je me trouvais entrain de choisir entre une infinité de techniques pouvant me libérer. Lorsqu’on a une lame tranchante sur nous, encore plus une comme la mienne qui est si longue, on n’avait qu’à trancher l’adversaire en deux en la passant juste à coté de l’estomac. Ce serait une blessure fatale vu la largeur de l’arme. Ou encore, on pouvait couper la main de l’agresseur, celle qui osait ramener du fer enlacer notre chaire. Mais aucune de ces deux options n’était concevable. Je n’allais pas tuer l’homme pour mon désir de gagner.

    La lame était dans son trajectoire vers mon cou. Je laisse Hell tomber verticalement sur terre, elle resta donc droite, le bout sous le sol. Je bouge ma main vers l’emprise qu’il avait sur son épée. Ce mouvement était l’un des mouvements de base, utiliser les articulations de l’adversaire contre lui. Tout d’abord, je pouvais arrêter le mouvement de l’épée, mais vu sa position, il avait plus d’appui, donc répondre par la force serait inutile. Voilà pourquoi, attrapant son poignet, et déviant légèrement à l’aide des hanches, je relève le mouvement de la main en dessus de ma tête, la ramenant de l’autre coté, son bras s’installa sur mon autre épaule. Me retournant d’un petit ongle, afin d’éviter Hell, je le soulève alors d’un mouvement habile, ses pieds quittèrent la terre. Ayant son poignet sous mon contrôle, je pouvais faiblir son point ce qui résulterait à ce qu’il lâche son épée. Je continue le mouvement flanchant en avant, il fit, à cause de cette phase finale un cercle au dessus de moi, et atterrit à terre, sur son dos, par faute de gravité.

    Je pris la manche de Hell de ma main gauche, et la relance une seconde fois verticalement juste à coté de la tête de mon adversaire. Sa lame se creusa dans la terre, et elle garda sa position rectiligne.

    ‘Je pense qu’on est à égalité, c’est un combat à arme ! J’ai du lâcher Hell pour parer ton attaque, mais je suis parvenu à t’enlever la tienne.’ Fis-je en le regardant sérieusement. Je crispe légèrement mes cils, un sourire mal à l’aise sur le visage. ‘Mais je pense que celui qui a lâché son épée en premier à perdu’ Fis-je un peu déprimée. ‘Je n’ai pas envie d’aller pêcher’ Rajoutais-je en pointant la rivière du regard.

    [C'est bien?]
Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeVen 28 Mai - 21:37

[très bien, voilà ce que j'ai fait, je ne sais pas si ça te plaît ? je suis un tout petit peu à cours d'idées ^^]

Hàdes s'en sort plutôt bien. Dans sa position, une longue épée devient un handicap car elle empêche de blesser l'adversaire. Avec une pointe de surprise, je la vois planter son arme dans le sol. Ses mains saisissent mon poignet et dévient la trajectoire de mon bras sans forcer, simplement en fléchissant mon poignet. Je me retrouve donc les bras autour de sa poitrine et de son cou, comme si je venais de l'enlacer. Une position qui me trouble l'espace d'un instant, mais la technique de la jeune femme n'est pas terminée. Elle se penche en avant, calant ses hanches contre ma taille, me déséquilibrant. Mon propre poids fait le reste : je sens mes pieds quitter le sol et je sais qu'à cet instant, je serai impuissant jusqu'à ce que je retombe. Bon. Je me suis fait avoir.
Hàdes joue astucieusement sur mon poignet et ma main s'ouvre presque malgré moi. Carak-Celeb glisse dans l'herbe, près de l'épée de mon adversaire, au moment où je me retrouve étalé sur le dos, les bras en croix. Je ramène vivement ma garde devant moi, mais la passe d'arme est terminée et je ne me presse pas. La jeune femme plante son arme près de ma tête. En combat réel, bien sûr, je ne serais pas resté immobile, mais j'ai perdu. Hàdes parle d'égalité, puis de sa défaite. J'hausse un sourcil en me redressant.

- Il me semble bien pourtant que je sois le premier à être allé à terre... Mais bon, quelle importance ? Reposons-nous un peu. Peut-être prendrai-je ma revanche tout à l'heure.

Je me relève pour de bon et rengaine mes sabres à mes côtés. D'ordinaire, moi aussi j'utilise autant mon corps que mes armes, frappant des poings et des pieds tout autant que du tranchant des lames. Je sais aussi que le corps des adversaires peuvent être une arme pour eux-mêmes et que plus leur force est grande, plus il est aisé de les déstabiliser. Cependant, ce sont des techniques que je connais peu. D'ordinaire, mon agilité empêche mes ennemis de se servir de moi, et je compte souvent sur ma rapidité pour les tuer. En bon combattant, il faudrait tout de même pallier à cette petite lacune.

- Vous avez peut-être quelques astuces à m'apprendre, je dis pensivement, comme pour moi-même.

Hàdes reste debout sur le bord de la rivière, peu encline à aller pêcher de nouveau. A vrai dire, je n'en ai pas très envie non plus, bien qu'un seul poisson n'ai pas complètement étouffé ma faim. Je m'approche d'elle. Elle assure avoir perdu et sa mine déconfite est d'une sincérité surprenante. D'ailleurs, je sais que je me suis fait avoir comme un gamin, et cette pensée m'irrite et me met mal à l'aise. Après tant d'entraînement, se faire berner ainsi ? Peut-être aurai-je été plus attentif en combat réel, plus rapide surtout. Mais le fait est là. J'ai perdu moi aussi. Pourtant, je n'ai pas envie que la nuit se termine dans la morosité.

- Vous pouvez peut-être aller harponner ces pauvres bêtes avec votre arme... dis-je avec malice.

Joignant le geste à la parole, je balaie du pied les jambes de la jeune femme, si bien qu'elle glisse et finit les fesses dans l'eau. Rien de bien méchant, elle aura juste un peu mouillé ses fonds de culotte...

- Laissons les poissons. J'ai peut-être quelque chose qui vous plaira d'avantage.

Laissant la jeune femme se débrouiller, je retourne fouiller dans les fontes de Charlie et j'en tire des morceaux d'arbrisseau que j'ai taillés au cours de mes voyages plus au sud. Tout en ramenant les braises du feu et en les alimentant de bois mort, je tends une branchette à Hàdes. Je tire un couteau de ma botte et je retire l'écorce en prenant soin de ne pas trop entamer l'aubier, dévoilant une chair fibreuse, blanche et légèrement suintante.

- Ca se mange, je vous l'assure. Lorsque vous manquez d'eau, c'est votre salut. Oui bien, c'est aussi une simple gourmandise.

Je commence à mâchouiller le jeune bois, qui délivre alors un jus pâteux, frais et parfumé. Puis je me laisse de nouveau aller sur l'herbe. Au-dessus de moi, je remarque une étoile rouge qui clignote avec insistance. Un vague pressentiment me souffle que la soirée ne sera peut-être pas aussi tranquille que je ne l'espérais...
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeVen 28 Mai - 23:23

    Tout à l’heure, il n’y avait rien au monde que je veuille faire plus que de m’engouffrer dans la rivière. Mais là, c’était surement à contre cœur. Je soupire. Il parla en se relevant, et c’est avec surprise qu’il me rappela les règles du jeu qu’il avait mises. Le premier qui tombe ou qui se blesse. Je soupire. Avec mon père, c’était le premier qui lâche son arme. Je m’étais fait avoir. Main dans mes cheveux, je les caressais avec un brin d’embarras. Il fallait avouer que depuis que je suis sur ces terres, un tat de sentiments incompris venait me hanter. La vie ici est largement différente de celle en Enfer. Surtout lorsqu’on tente de respecter la liberté des autres.

    Il rajouta une réplique, mais son regard le montrait tout à fait absent. C’était peut être l’un de ses désirs qui apparaissait en surface. Lui apprendre des mouvements. Pourtant il était un assez bon combattant, et mon art incite plus à tuer qu’à autre choses. Mais je pouvais tout de même lui filer quelques astuces contre les adversaires armés lorsqu’il ne l’était pas. Comme ça, je ne serais pas une meurtrière même sur ces terres. Il glissa son pied derrière moi, balayant mes jambes, je me déséquilibre. Le pris la manche de Hell essayant d’éviter de tomber, mais celle-ci se déterra et suivit mon mouvement. Je me retrouvais alors mon arrière mouillé. Aller harponner les poissons ? Et il pensait que je ne pouvais pas le faire ? La question restait de lumière et de froid. Et pardessus tout, Hell se retrouva mouillée elle aussi. Et je certifie ne pas avoir de rechange pour l’essuyer. Je le fixe de mon regard rouge déplaisant.

    Ce qui le sauva de ma colère, c’est son invitation. Je voulais bien manger, un peu plus. Lorsque vous manquez d’eau ? Je me relève, Hell tenu par ma main droite, légèrement accotée sur mon épaule. Et je vais me tenir face à lui. ‘Vous pensez que je manque d’eau ? là ?’ Fis-je en insinuant que j’étais mouillée. Et pourtant, d’un mouvement contradictoire à la parole, je pris ce qu’il me tendait. Et m’assis à quelques pas de lui, sur un rocher pour éviter de récolter le sable sur mes habilles. Je dépose ma dulcinée sur mes genoux. Elle était mouillée, et ses manuscrits étaient toujours durs à essuyer. Surtout lorsque c’était du sang qui risquerait de sécher et ternir sa beauté.

    En y pensant, je n’avais jamais pensé à lui faire un fourreau. Sa taille et sa largeur n’étaient pas de faveur. D’ailleurs, ce serait vraiment un malaise en combat. Je fixe le forgeron. Mais peut être allait il avoir une solution ? Ayant fini de manger, je me relève vers mon sac cherchant n’importe quel tissu sec pour l’essuyer. Je me mis ensuite à faire un mouvement de base, l’attaque directe de tout à l’heure. Des gouttes se faufilaient des manuscrits et tombaient à terre. Refaire ce mouvement la débarrassera.

    Je me retourne vers Aslan. ‘Tu penses que c’est possible de lui fabriquer un fourreau ?’ Demandais-je en me remettant à l’essuyer de nouveau. ‘Quelque chose qui ne serait pas un désavantage en combat, vu sa taille et sa forme’ Complétais-je. Retirer l’épée de son fourreau à temps était toujours l’un des principes de combat. Mais je ne pouvais pas me permettre de roder ainsi éternellement. Je n’étais plus en enfer. D’ailleurs, quand j’imagine mon père qui envoi ses démons à ma recherche *’Allez la cherchez, Elle a Hell avec elle’* Il sait combien j’aime cette épée, je ne pourrais m’en débarrasser ou la trahir même si j’eue trahi l’enfer.

    ‘Si c’est une boite où elle est bien stabilisée, que je pourrais garder sur mon dos, et qui serait aussi facile à ouvrir de là où elle est’ En y pensant, je trouvais ceci une impossibilité. Je soupire. Retrouvant mon siège, observant l’épée avec douceur. Si jamais je voulais passer inaperçue… une idée vint illuminer mon désespoir. ‘Si jamais la manche est tenue pas une chaine. Je pense que c’est envisageable !’ Déclarais-je précipitée. Si j’ai la chaine sur moi, et l’autre bout sur la manche de Hell, je pouvais facilement la retirer même à travers des murs d’aciers. Mais l’engin devait pouvoir s’ouvrir. Je ne pouvais pas me permettre de fabriquer un nouveau fourreau à chaque fois que je retire Hell pour faire un combat. Mes yeux le fixaient intensément. Enfantins et pleins d’espoir.

Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeSam 29 Mai - 1:26

Hàdes prend ma petite farce avec humeur. Bon, elle n'était pas forcément de très bon goût, mais c'est un moyen comme un autre de la dérider. Et d'oublier ma défaite. La jeune femme finit par accepter mon offrande et se met à ronger le bois tout en essuyant son épée avec précaution. Elle finit par quitter le rocher sur lequel elle est assise tout en faisant d'amples mouvements de bras pour égoutter sa compagne. Je la regarde tout en continuant à mâcher le bois et à sucer le jus sucré qui en sort. Finalement, Hàdes se tourne vers moi, me demandant s'il serait possible de faire un fourreau à son arme. Pas la peine de réfléchir : la forme de la lame ne permet pas d'être entièrement épousée par une pièce de cuir, ce qui empêcherait la jeune femme de la dégainer. D'ailleurs, même un fourreau ne la ferait pas passer inaperçue : vu sa forme tortueuse, sa lame aiguë comme un crochet et les signes gravés dessus sont loin d'être anodins. Je fais un signe de tête.

- Non, je ne peux pas faire de fourreau comme pour une épée classique.

Son regard malheureux m'oblige à réfléchir d'avantage. Elle suggère une simple chaîne pour pendre son épée par le manche dans son dos. Je grimace. Plutôt inconfortable.

- Ce qui conviendrait mieux serait une sorte de baudrier. Il n'y a pas moyen de protéger toute la lame, mais...

Perdu dans mes pensées, je fixe mes mains posées au sol, mes bracelets de force... Une idée m'illumine brusquement. Je porte ces protections de cuir depuis si longtemps que, malgré leur épaisseur, elles se sont parfaitement faites à mon bras et y tiennent même si je dénoue le cordon qui les serre. Peut-être est-il possible de faire de même avec l'épée d'Hàdes. Je détache le lien de cuir et esquisse dans l'air quelques mouvements comme des passes d'arme. Le bracelet ne bouge pas d'un pouce. En revanche, il me suffit de glisser un doigt entre le cuir et la peau, puis de faire un petit tour de poignet pour que mon bras se dégage et qu'il s'enlève aussi aisément qu'un gant.
J'en fais la démonstration à la jeune femme.

- Tu vois, je pourrais ajuster une pièce de cuir sur ton arme, sous la garde, là où la lame est encore étroite. Si tu la portes dans ton dos, il te suffira d'un petit coup de poignet pour dégager la lame et tu pourras ensuite dégainer comme une épée classique. Bon, cela ne permettra pas de protéger ton arme en entier, mais ce sera toujours plus pratique que de la garder à la main.

Je rajuste mon bracelet de force et je vais fouiller dans mon bagage. Normalement, un forgeron ne fabrique pas de fourreau : c'est le travail des bourreliers, autrement plus doués pour façonner le cuir. Mais en tant que voyageur, il me faut bien savoir travailler le cuir pour réparer les harnais de Charlie ou ma propre armure. Je tire quelques outils de mon sac et une grande pièce de cuir roulée dans un chiffon humide. Déjà, j'ai une idée de la forme à lui donner. Il me faudra pour cela l'épée de la demoiselle. Mais je dois aussi forger deux anneaux métalliques pour les coudre à chaque extrémité de la pièce, afin qu'elle puisse y passer une chaîne ou un baudrier pour l'accrocher dans son dos. Bref, un peu de travail en perspective.

- Il faudra que je forge des boucles pour vous permettre d'accrocher le tout. Je le ferai demain matin.

Je plonge mon regard dans le sien. Je n'ai pas vraiment besoin d'argent, et de tout façon, je doute qu'elle en ait.

- En échange de ce travail, tu peux toujours m'apprendre quelques-unes de tes techniques. Cela me paraît être un salaire justifié.
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeSam 29 Mai - 5:40

    Il nia la possibilité que j’aie proposée tout en innovant une de lui-même. Je me sentie vraiment contente de cette rencontre. Tout d’abord, je pu satisfaire mon égo et me battre de nouveau, chose dont le temps m’avait privé. Deuxièmement, j’avais pu m’arranger pour trouver le bon homme au bon moment. Je ne comprenais rien à ce qu’il disait. Mais son aire expert répondait à mon inquiétude et la calmait. Il m’expliqua, et je failli à comprendre. J’allais juste attendre et voir ce qu’il allait faire. Il allait commencer le travail le lendemain. Je ne trouvais aucun problème à ça, ce qui me gênait, c’est que ma présence l’empêchait de dormir, surement.

    Je soupire. Il annonça qu’il voulait quelques techniques en retour. Cela me fit sourire, j’allais lui en apprendre sans même qu’il m’en paye !! L’art du combat est après tout pour tous ! Mais son idée n’était pas du tout bête. Je n’avais pas un sou pour le payer. Il s’en doutait surement. Cela me déplaît. Mais il avait tout de même raison. Avant, j’aurais pu lui payer or et argent. Mais là, je ne possédais plus rien. Mais je ne le regrettais pas. Autant payer par ce que j’ai sans remuer les ruines de mon passé. J’acquis d’un mouvement de tête.

    ‘C’est quand tu veux, et autant que tu veux’ Répondis-je brièvement. ‘Mais je pense que là, tu aimerais te reposer !! Non ?’ Demandais-je.
    Je fixe le ciel pour la millième fois cette journée. Les étoiles brillaient de leurs lueurs fines. Et la brise soufflait, remuant arbres et buissons. On entendait même le son de la rivière ruisselant doucement, inspirant douceur calme et prospère. Le feu qui s’embrasait d’ampleur marquait quelques claquements par fois. Qui échangerait ça pour l’enfer entier ? Mon pantalon ayant séché, je m’allonge sur l’herbe. Cette odeur aussi, pure et parfaite pénètre mes narines vers mes poumons essuyant tout le stresses et les odeurs machiavéliques de la journée.

    ‘Penses tu que les âmes défuntes montent vraiment au ciel et deviennent des étoiles ?’ Demandais-je sans quitter le ciel des yeux. Cette question m’avait plusieurs fois tracassée. En enfer, cette histoire n’existe pas. Mais ici, ce petit brun d’espoir réchauffait les cœurs les plus froids. Ceux que nous aimons veillent toujours sur nous. De quelque part dans ce monde vaste sans frontières.

    Mon regard aussi ample et grand était-il se perdait dans la grandeur du ciel. Il se perdait cherchant le sourire de ma mère enfuie la haut. Remuant mes souvenirs et les ramenant à la vie. Je voulais la voir sourire. Je voulais croire que même si je l’ai tuée, elle m’aimait toujours.
Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeDim 30 Mai - 3:57

La jeune femme retrouve son sourire en entendant mes explications. Elle n'est pas compliquée à satisfaire et même si je ne sais rien d'elle, elle me paraît vraiment sympathique. Je sais qu'il ne faut jamais s'y fier et j'accorde difficilement ma confiance. Pour autant, Hàdes n'a rien qui puisse éveiller ma vigilance et sa compagnie est agréable. Sa proposition est tout à ma convenance.

- Je vais m'occuper de tailler la pièce de cuir maintenant, comme ça elle sèchera tranquillement jusqu'au matin. Ensuite, il est vrai qu'un petit somme ne me ferait pas de mal. Nous dormirons à tour de rôle si tu veux. Le temps de se battre de nouveau viendra demain.

Je lui adresse un clin d'oeil puis je sors quelques outils pour tailler la pièce de cuir.

- Par contre, il me faudrait votre épée, pour faire quelques mesures...

Je sais que, tout comme moi, son épée est une partie d'elle qu'elle garde jalousement. Aussi, je prends soin de la poser simplement dans l'herbe près d'elle et de prendre quelques mesures avec un vieux mètre de bois avant de retourner dessiner les contours au charbon. Assis en tailleur près du feu, je commence à tailler le cuir au couteau.

- Penses tu que les âmes défuntes montent vraiment au ciel et deviennent des étoiles ?

Je masque mal ma surprise d'une telle question posée de but en blanc. Je me redresse de mon ouvrage et je regarde la jeune femme. Etendue dans l'herbe, ses yeux rougeâtres sont perdus dans la contemplation du firmament illuminé d'étoiles. Le ciel est un spectacle dont on ne se lasse jamais. Je ne réponds pas tout de suite à sa question, pas si anodine que ça. Personnellement, il ne me viendrait pas à l'idée de lancer ce genre de sujet face à un inconnu. Et je ne pense pas inspirer tellement la confiance au point de se confier au bout de deux heures. J'en déduis qu'elle est troublée par quelque chose. Son passé peut-être ? Je ne suis pas concerné. Mais je l'écouterais si elle en parle. Tout en laissant mes mains à leur travail, je réfléchis à la question.

- Je ne pense pas que les morts deviennent des étoiles. Sinon je crois qu'il n'y aurait plus de place pour le drap sombre du ciel, et la nuit serait pareille au jour.

Je laisse planer un moment de silence, repensant à Katharina. Je ne suis pas quelqu'un de pieux, car la religion me semble plus des superstitions qu'autre chose. Mais j'ai tout de même des idées bien fondées sur ces questions que les livres ne peuvent répondre.

- Cela ne veut pas dire que les morts ne veillent pas sur nous, je continue, pensivement. Je crois qu'ils sont ailleurs et très proches, dans un monde séparé du notre par bien peu de choses et qu'ils nous observent. Peut-être même peuvent-ils nous guider. Les morts savent sûrement mieux pardonner que les vivants...

Les pardonner d'avoir été dupe, pas assez courageux ou vaillant pour les empêcher de périr des mains de soldats braillards... Lentement, je reprends conscience de mon ouvrage. La pièce de cuir est découpée, je replie les bords tant qu'elle est humide et je couds à l'intérieur deux petits morceaux de fer pour maintenir la forme en arceau. Des points solides, tout le long des bords, les empêcheront de s'émousser. Une fois cela fait, je prends un poinçon et je grave ma signature dans un coin, quelques courbes représentant grossièrement un oiseau aux ailes déployées (image), l'Oiseau-Tonnerre, complice de mes flammes. Puis je pose la pièce de cuir près du feu, où elle sèchera doucement jusqu'au matin.
Je vais m'allonger près de la jeune femme, à une distance raisonnable mais un peu plus proche que ne pourraient l'être deux parfaits inconnus. Je garde tout de même mes sabres blottis contre moi, sait-on jamais. Les doigts croisés derrière la nuque, je me perds à mon tour dans la contemplation du ciel. Quelques vers me viennent, lus ou entendus au gré de mes promenades.

Depuis six mille ans la guerre
Plaît aux peuples querelleurs
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs.

Puis je me mets à rire de moi-même.

- Tu dois me prendre pour une espèce de fou, de type un peu cinglé...

Il est vrai qu'en général, les forgerons ne se piquent pas de poésie, et le lyrisme ne convient pas à mon statut comme à ma carrure. Pourtant la nature est le spectacle qui m'apaise et m'étonne le plus.
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMer 2 Juin - 2:53

    L’instant était au repos. Perdue, je ne me rendais même pas compte du travail remarquable d’Aslan. Il expliqua. Je ne fis que lui prêter oreille. Il prit mon épée pour les mesures. Ce fut la dernière fois que je portais mon regard sur lui. J’aurais bon pensé qu’il est quelqu’un de bien, la confiance est une offrande que je n’octroierai jamais. Il se remit au travail.
    Tourmentée par les remuements incontestés des souvenirs amers, je lui pose une question. Surpris, il se redressa, me regarda, tenta de comprendre. Il n’arriva pas à me sortir de mon observation, perdue aux ondes de l’infini. Après un temps, il répondit. Et je dus me rendre compte que je venais de poser une question vraiment déplacée. Je retourne ma figure du ciel. Je le savais. Je ne suis même pas une citoyenne de ces terres pour que les comptes de fées s’appliquent sur moi. Je suis un démon. Je reçois les pêchant en enfer, et je sais que les bienfaiteurs vont ailleurs. Mais qu’en était-il de nos morts ? Notre race est-elle déjà capable de mort ? Ou est-ce mon sang qui a perturbé l’harmonie et le déroulement du certain ?

    Son discours repris. Rien de nouveau. Mais tout était vrai. Une concertation des événements mène la vie ainsi. Personne ne la perturbe, personne… c’aurait du être ainsi. Il s’allongea cherchant répit à son tour. Les êtres vivants de ces terres pouvaient croire à l’au-delà, et ils avaient raison de le faire. Mais cet eternel qui devrait rester eternel, pourquoi ne l’est-il pas ?
    Il lança quelques vairs. Plaignant Dieu. Mais ce n’est pas Dieu qu’il faudrait plaindre. Surement pas. C’était l’inconscience des êtres qu’il fallait compatir. Il vaudrait mieux regretter le choix que Dieu leur avait donné. Les ignobles êtres qu’il a crée ne savent pas choisir. Voilà pourquoi il y’a des guerres, des trahisons, et ces infimes bonheur trempé de mélancolie. Tout était le même, ici, et là-bas. Le choix rend les vivants… aveugles.

    Je me redresse et le vit rire de lui-même. Je ne pouvais me forcer à sourire, mais je lui fis signe de tête. Il n’était pas fou, ou du moins pas le plus grand que j’eue connue. J’ouvre mon poignet, et ramène l’image de la blessure en surface, cette mémoire inondée. Cette eau, sous cette peau ne tue pas. Car ne peut être tué que ce qui peut être tué. Cette eau, absorbe l’infini. Mon sang tue le temps. Et le souvenir venait tout juste de me chaparder mon instant de repos.

    Je me relève. ‘Tu peux dormir en premier, je surveille !’ Annonçais-je en m’éloignant de quelques pas. Trainant l’épée derrière moi comme j’eu souvent fait, jadis, sous l’ordre divin de mon père. Si je me pliais sous son ordre et son désir. Mère aurait été en vie. Si j’étais un peu plus heureuse, elle ne l’aurait pas trahie. Je secoue ma tête vivement. Je fais trône d’un rocher humblement creusé à terre, et je m’y assois.

    Des questions ne devaient jamais être posées. J’eu beau me faire passer pour une insouciante, mensonge sera dévoilé un jour ou l’autre. Et le masque tombera, hideux, laissant l’implacable apparaître comme il le faut, comme il le fallait depuis toujours. Ce délit que j’ai commis sera-t-il pardonné ? Mon cœur laissera-t-il cette histoire prisonnière du passé ? Ou la ramènera-t-il à chaque fois pour m’étouffer dans cette substance insupportable de regret.

    Quand on regrette. On ne peut plus avancer. Consciente, je ne pourrais pas blâmer père à tout jamais. C’est moi, en chaire et en os, qui avait tué mère. C’était, mon sang le meurtrier.

    Quelques rayons de soleil vinrent caresser la lame de mon épée. Et des sons de plus en plus capables me remuèrent de mon esprit. Je me rendis compte que c’était le jour. Et trépassa la nuit. Mes idées étaient si obscures que la clarté du jour ne les avait pas affectées. Me relevant. Je fixe l’homme qui commençait, lui aussi, à remarquée la rampée du matin.
Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMer 9 Juin - 5:52

[désolé du retard !]

Hàdes ne répond rien à ma remarque et reste à réfléchir, perdue dans ses pensées, une fois de plus. Elle garde le silence, à mon poème comme à ma réflexion, essayant de me rassurer d'un hochement de tête au lieu d'un sourire.
Etendu sur l'herbe, les doigts croisés derrière la nuque, je la sens perplexe et malheureuse. Je soupire et tire de ma ceinture la petite fleur de cerisier que j'ai détachée des crins de Charlie. Je crois que la plupart des rôdeurs trimbalent avec eux un certain nombre de souvenirs douloureux, tintant comme des casseroles pour se rappeler à leur mémoire, pour leur rappeler pourquoi ils fuient. Bien sûr, certains aiment cette vie de bohème ou finissent par l'aimer, comme moi, mais au fond, il y a quelque chose qui nous jette sur les routes, et cette chose s'appelle malheur, regret, culpabilité.
Je me perds de nouveau dans la contemplation des étoiles : Alnitak, Vega, Albireo me clignent de l'oeil. Hàdes a raison. Les astres, eux, ne trahissent pas, et la route qu'ils indiquent est sûre. Peut-être est-ce pour ça qu'on dit que les morts nous guident. Mais ces feux au firmament, d'où viennent-ils ? Qui les allume pour nous donner leur seule compagnie, à nous autres qui n'avons plus rien ?
J'entends à peine les paroles d'Hàdes : déjà, le sommeil m'englue l'esprit.
Pas trop. Assez pour me reposer mais suffisamment peu pour me tenir éveillé à la moindre alerte.
Quand je rouvre les yeux, le soleil naissant transforme l'Iso en un miroir de feu. Je me redresse lentement, frottant mon visage aux joues rêches pour en chasser le sommeil. Mes vêtements et mes cheveux sont tout humides de rosée. Une brise légère fait scintiller la brume sur la rivière. De temps à autre, le dais gris est percé par la barque d'un pêcheur aussitôt englouti quelques mètres plus loin. Charlie, éveillé depuis longtemps, broute au bout de sa longe. Quant à Hàdes, je devine à sa tête qu'elle n'a pas plus veillé que moi : elle sort du sommeil au même instant et m'adresse un petit salut. Je me rappelle alors que j'ai un travail à faire. Près du feu éteint, la pièce de cuir a pris sa forme adéquate. Je me relève pour de bon, plonge ma tête dans l'eau glacée pour me tirer de la torpeur de la nuit et pour boire, avant de sortir de mon paquetage mon enclume et mon marteau, ainsi que les anneaux de fer à travailler.
Il ne me faut guère de temps pour allumer un feu et le faire monter à bonne température. Je glisse un regard à Hàdes. Sans doute s'y connaît-elle un peu en forge et remarquera-t-elle que le feu se maintient sans besoin d'un soufflet. Qu'importe, je n'ai pas d'autre façon de l'entretenir que d'utiliser mon affinité avec cet élément.
Le soleil monte lentement dans le ciel alors que l'éclat de mon marteau sur l'enclume fait concurrence au chant des oiseaux. Lorsque je travaille, les pensées me quittent et je suis tout entier au feu et au métal rougi entre mes doigts. Ils sont mes seuls compagnons et je ne saurais faire autre chose que de donner forme à ce matériau froid et dur comme le roc. Petit à petit, sous mes mains habiles, deux anneaux prennent forme. Pour les refroidir, je les plonge dans la rivière et je les pose sur l'herbe. Quand ils sont assez froids pour être tenus en main, je les sertis solidement au cuir.
En milieu de matinée, la pièce est prête. Je la tends à Hàdes, puis je me mets à mâcher un morceau de cet arbrisseau au goût rafraîchissant. A midi, je projette de reprendre la route. Mais avant, la jeune femme me doit quelque chose.

- A mon tour de recevoir des leçons. Je t'écoute !

Pour faciliter la tâche, je retire mon armure de cuir et je reste, torse nu, à attendre ses directives et ses enseignements de combat à mains nues.
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeJeu 17 Juin - 6:26


    [Je suis désolée du retard et de la qualité de ce RP!! I n'était pas sans difficultés -_- ]

    Il continuait son travail me laissant sous l’admiration. Et pourtant, je dus renoncer au spectacle pour aller baigner mon visage dans l’eau froide de la rivière. Je lave alors mon visage, et mes membres. Laissant l’Iso emporter quelques unes de mes idées agaçantes. L’oubli était sans doute, l’une des offrandes divines que l’être avait reçues. Pour de simples brèves moments, on oublie tant de choses, et, pour quelques secondes on goute à la plaisance et à la paix.

    Je me redresse l’observer. Il me lança sa fabrication puis il m’invita à tenir ma parole et à lui enseigner des techniques. J’en sourie. Je n’étais surement jamais aussi avide de pouvoir. Je n’avais jamais demandé cette puissance et ces capacités que j’avais acquises, mais les donner était toute une autre histoire. J’avais, plusieurs fois voulu transmettre à mon jeune frère quelques unes de mes connaissances. Je me relève alors, creusant Hell dans la terre et gardant la fabrication soigneusement avec. Je me retourne contre lui, il était prêt à recevoir l’entraînement. Je me mets face à lui. Me tenant aussi en position de combat.

    -‘Je suppose que tu connais les notions de base, donc je passe à autre chose’ Lui annonçais-je. ‘Je me demande si tu peux reproduire ma technique d’avant ! Le combat à corps ne demande pas autant d’attaque mais beaucoup de défense, si tu fais souvent face à un adversaire armé, et donc, la première question est de ne pas te blesser. «Esquiver»’ Je fixe ses deux épées. Je savais qu’il cherchait des techniques à mains nues, mais quand j’y pense, il faudra bien attaquer avec une arme. ‘Puis La meilleure façon pour manipuler un adversaire, c’est de le mettre à terre. Donc, manipuler les articulations de celui-ci. Souvent ceux de ses mains.’ Je parlais tout en marchant vers lui. Je prends sa main, lui montrant le mouvement que j’avais fait pour le faire lâcher son épée. ‘C’est pour forcer l’adversaire à bouger pour ne pas se faire briser sa main ou son épaule. Il est facile de mettre une personne à terre une fois qu’on a prise de l’une de ses mains’.

    J’applique une force sur son poignet le forçant à se mettre à terre, sur son dos. ‘Juste pour te montrer les façons de fixation. Quand l’adversaire est sur son dos, il est préférable de le retourner. Pour cela, tu garde ta main sur son poignet et tu mets ton autre main sur son coude, puis tu le retourne en forçant son mouvement.’ Je parlais tout en appliquant le mouvement. Vu que c’était l’une des parties cruciales des techniques que j’allais lui montrer. ‘Puis, tu as plusieurs façons de fixer. Soit tu t’empares fermement de sa main, la ramenant vers ta poitrine et tu retourne le coude. Il se brisera !’ Je fis le mouvement sans appuyer pour ne pas causer la déformation de l’articulation de l’homme. Relâchant sa main, je prends une autre position. ‘Soit tu t’assois, genoux à terre mais écartés, une main sur l’épaule de ton adversaire, ce qui t’aiderait à le briser. Soit tu garde un genou plié et tu poses le poignet de ton adversaire dessus. Avec une main sur son épaule tu fixes complètement son mouvement.’

    Spoiler:

    Je m’éloigne quelques pas, et je lève ma main en l’air. Je m’avance doucement, baissant ma main en mouvement d’épée. ‘Considérant ma main comme épée, il faudra soit esquiver, soit arrêter la main de ton adversaire avant qu’elle ne descende.’ Donc au lieu d’esquiver, je voulais qu’il arrête le mouvement de ma main avec finesse.

    Spoiler:

    ‘Une fois esquivé, tu choisis soit de prendre mon poignet par une ou deux mains. Et tu force ton adversaire à suivre ton mouvement. Donnons exemple un mouvement simple. Tout en parant, avance vers mon dos. Attrape mon poignet d’une main, et met l’autre sur mon coude. Tournes tes hanches, et appuis sur mon coude. Je tomberai facilement sous l’impacte de ton mouvement. Ce qui te donnera un contrôle total sur mon corps. Tu pourra donc prendre mon arme, ou me briser ma main.’ Expliquais-je en retournant en arrière et en refaisant la même attaque d’avant. Une attaque directe avec ma main.
    Spoiler:
    Je me redresse de la terre. Dépoussière brièvement mon pantalon. Je me remets face à Aslan qui avait saisi mes premières explications. ‘Si tu gardes tes bras en extension, tu n’aurais aucun problème à maitriser ton adversaire. Ce genre de techniques demande le mouvement des hanches, l’extension des bras, et surtout le moment exacte de parer’.

    ‘Essayons autre chose. Je vais attaquer la même attaque qu’avant. Tu avances avant que ma main ne descende. Une main en extension mettant ton coude sur ma gorge, tu mets l’autre sur mon coté, mes hanches. Tu appliques une force sur chacune de tes mains. Et tu avances d’un pas. Je me retrouverais à terre, mais sur mon dos. Ne me laisse donc pas le temps d’utiliser mon épée contre toi. Avant même que ton adversaire ne se rend compte de ton mouvement, il faut que tu lui enlève son épée ou que tu brise sa mains. Question de poignet encore une fois’ Lui expliquais-je en montrant à chaque fois la position qu’il fallait prendre ou l’endroit qu’il fallait toucher. Cette technique n’était pas sans danger. Mais elle jouait contre l’adversaire et ce, suivant la vitesse de celui-ci. J’attaque donc une seconde fois pour voir si la technique était passée.

    Spoiler:

    ‘Je te montre une autre technique. Celle-ci est pour les attaques visant à percer ton ventre ! Il faut d’abord pourvoir esquiver, mais pas n’importe comment. Il faudra laisser l’épée passer à coté de tes hanches sans les toucher. Soit tu vises le poignet de l’adversaire, et donc le fait tomber. Sinon, tu laisse le bras de l’adversaire entre le tien et ton corps, tu te mets dos à dos avec lui, mais continue ton mouvement rotatoire avec tes hanches jusqu’à ce qu’il soit forcé à se retourner lui aussi. A ce moment là, retourne prendre son poignet en main et plie sa main au niveau du coude, applique une force sur son poignet, il se verra obligé de tomber sur son dos. Tu le retourne, fixe sa main, et prends son épée puis brise son épaule si tu veux.’

    Spoiler:

    Je le fixe cherchant un signe de compréhension. En tout, ces techniques se ressemblaient. Elles se basaient sur le fait de retourner la force de l’adversaire contre lui en manipulant ses articulations, son poids, et ses mouvements. Elles demandaient une très grande attention pour trier, calculer, et savoir quel mouvement irait le mieux pour telle ou telle situation. Et je me demandais si Aslan pouvait suivre avec les quatre techniques jusqu’ici. Après tout. Apprendre n’est pas chose aisée. Ça demande du temps, de la réflexion, mais surtout la répétition. J’avais tellement de fois, durant mes combats fait et refait ce genre de mouvements qu’ils étaient devenus des simples réflexions. Rien qu’en regardant la personne je pouvais savoir, comprendre, et choisir une parmi les dizaines d’options qui s’offraient.

    -‘Si tu veux que je continue à t’attaquer jusqu’à ce que tu maitrise ces techniques je le fais.’ Simple proposition, il fallait bien qu’il s’entraine sur ces mouvements s’il voulait pouvoir littéralement les manier à la perfection. Mais peut être demandait-il autre chose que ces procédés défensifs. Il fallait très bien qu’il me dise comment il recevait le petit enseignement. Une chose est sure. Depuis des années, je ne m’étais aucunement sérieuse. Je passais mes journées à m’amuser. Et vu que les gens qui m’abordaient étaient rares, je ne pouvais que rarement appliquer ma résolution : Ne jamais trahir ceux que je rencontrais. Et cette devise demandait, dans un moment pareil, une concentration et une dévotion parfaites.

    -‘On continue comme ça si tu veux, sinon, je change de manière.’ Lui proposais-je. Fixant ses yeux avides de connaissance.

Revenir en haut Aller en bas
Aslan l'Ardent
Chef de classe d'arme
Aslan l'Ardent

▌Date d'inscription : 12/04/2010
▌Messages : 715
▌Age : 33



Feuille de personnage
Niveau: 5
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue267/300Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (267/300)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeMar 29 Juin - 8:11

[fallait dire tout de suite que tu apprenais l'aïkido à Aslan Razz Bon, désolé de mon manque d'inspi, mais j'ai très peu de temps à moi]

Hadès semble ravie de mon travail. Elle l'examine en tout sens, le teste, le porte. Ses yeux illuminés sont ceux d'une enfant devant un cadeau. Soit elle est humble et facile à contenter, bien que mon travail soit de la meilleure qualité possible. Soit elle a vécu de bien drôles de choses. On revient au même point...
Vient donc le moment de me payer. Hadès me fait signe de reprendre une arme pour que je l'attaque et qu'elle me démontre une fois de plus son aisance à se débarrasser de moi à mains nues. Et sans efforts, en plus. Sans trop comprendre malgré mon attention, elle saisit mon poignet, glisse, tourne, et me voilà à plat ventre, Carak-Caran dans l'herbe. Petit à petit, la jeune femme reprend ses explications. Puis elle commence à me montrer d'autres techniques, dont je fais les frais avant de devoir répéter. Les mouvements sont simples en eux-mêmes mais leur enchaînement est complexe. Mon esprit et mon corps n'ont pas été habitués à penser de cette manière. Bien sûr, je sais esquiver, profiter de l'élan de l'adversaire. Jamais il ne m'est venu à l'idée de le saisir à mains nues et de faire ces exercices. Jusqu'à présent, seuls mes poings me semblaient un remède correct à tout désarmement.
Hadès m'attaque, la main a plat pour mimer une lame. Tout en esquivant, je saisis son poignet et je profite de son élan pour attirer son bras contre moi, la faisant tourner et s'étaler par terre, à plat ventre. Il est vrai qu'il serait aisé de briser son bras comme une branche morte... Mais je trouve étrange que cela soit si aisé. Peut-être se laisse-t-elle faire à propos...
Hadès se relève, époussette son pantalon et m'explique une nouvelle attaque. Alors que son bras s'abat, je me laisse glisser à son côté, mes hanches vers elle, et j'appuie une main sur sa nuque alors que l'autre s'enroule autour de son cou. Il suffit alors de tourner sur un pied pour faire chuter l'adversaire mais je peine à coordonner tous ces mouvements et Hadès se redresse avant que j'aie eu le temps de la maintenir au sol.
La dernière technique est plus complexe. Elles se ressemblent toutes pourtant ! J'ai du mal à saisir tous les mouvements malgré mon extrême concentration. Là aussi, je m'exerce, mais mon mouvement n'est pas bon et Hadès ne tombe pas comme elle me l'avait expliqué.
Je reste un moment silencieux, perdu dans mes réflexions. En définitive, les techniques de la jeune femme peuvent se résumer à deux choses : parer ou esquiver. Parer si on devine le mouvement de l'adversaire, si son attaque est haute : il suffit alors de porter son avant-bras contre son poignet pour le bloquer. Ensuite, esquiver et le faire tomber en profitant de l'élan. L'esquive semble surtout pour les attaques basses ou imprévisibles. On laisse alors l'adversaire passer près de soi et on pivote sur ses hanches pour le faire tomber ou lui briser le bras. Ce n'est qu'une question de levier, je commence à comprendre. Je me souviens avoir vu des rebouteux faire tomber des chevaux simplement en croisant leurs jambes d'une certaine manière et en tirant doucement. Hadès ne fait peut-être pas de l'esbroufe finalement...
Je m'étire et je lui fais de nouveau face. Je n'aime pas être faillible, encore plus en combat. J'ai bien envie d'approfondir ces techniques défensives pour aiguiser mes réflexes. Et apprendre peut-être des techniques offensives, si elles existent. Mais peut-être Hadès en a-t-elle marre de m'enseigner.

- J'aimerais m'exercer encore sur ces techniques pour bien en comprendre les manières. Et après, je suis prêt à apprendre d'autres choses. Mais si tu veux reporter la leçon, je ne t'en voudrai pas. Nous partagerons peut-être un peu de route, alors tu pourras m'enseigner un peu plus tard. Je te fais confiance !

Je lui souris. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'aime bien cette jeune fille. Je vais boire à la rivière et je me place de nouveau devant elle, à sa disposition. Au-dessus de nous, le soleil a déjà bien avancé sa course.
Revenir en haut Aller en bas
Hàdes
Admin
Hàdes

▌Date d'inscription : 22/05/2010
▌Messages : 896
▌Age : 32



Feuille de personnage
Niveau: 13
Expérience :
Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Left_bar_bleue881/985Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty_bar_bleue  (881/985)

Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitimeLun 19 Juil - 11:42


    S’exercer sur ces mêmes techniques. Il y avait bien pensé. Si on avance étudiant d’autre mouvements il allait sans doutes s’embrouiller. Bien alors. Il me déclara, que ce pourrait même attendre et qu’il avait… confiance en moi. Mes pensées s’embrouillèrent légèrement. Confiance ? Les êtres sur terre, sans connaître les véritables sens des mots les utilisent. Que savait-il exactement pour me faire confiance ? Cette nuit était-elle suffisante pour qu’il m’estime digne de… confiance ? Ce mot pourtant, aussi léger était-il prenait essence de la vraie confiance. Ceci, me réjouissait ! Je me savais mieux que personne indigne de confiance… mais je me savais, par certitude, incapable de trahison. Un sourire me trahi. Je baisse ma tête en reconnaissance. Il fallait répondre à cette attente.

    -‘Assure toi juste de me tenir au courant de ce que tu veux apprendre ! Je me connais indigne de confiance’ Répondis-je. En marquant un arrêt, respirant l’air frais de la journée nouvelle qui s’annonçait… ‘Mais pour cette confiance que tu as en moi, je ne te trahirai jamais !’ Complétais-je en souriant humblement. Je savais que ces paroles valaient plus pour moi que pour lui… Mais les dires me réconfortait ! Certes, je suis une traîtresse. Sans doutes la plus folle des traîtres et la plus irréelle de ceux-ci. Et pourtant, ayant déjà pris ce chemin je savais comment ne pas trahir. A condition, bien sur, d’être tenue au courant de ce que je devrais faire. Ce pouvoir qui me permet de torturer me permet certainement de ‘lire’ Mais j’évite pour ne pas trahir l’intimité. En l’honneur de cette quête que je me suis promise de mener jusqu’à l’éternel.

    -‘Je t’apprendrai tout ce que je sais, si tel est ton désir’ Finis-je par annoncer.

    Je l’observais. Alors qu’il se remettait devant moi prêt à se remettre à l’entraînement. Je me remets en position. Et justement, une idée m’était venue, j’en souriais. Avec mon jeune frère, je jouais parfois à ce jeu. Mais j’étais souvent certaine qu’il ne se laissera pas toucher. Quand j’avais du temps, ce qui était très rare, je m’entraînais avec mon frangin. Utiliser de véritables armes ! J’essayais de chasser la mémoire mes pensée cherchant à me concentrer sur le fait. Ce ne fut pas sans difficultés. Le jeune démon que j’avais laissé derrière moi était… sans doute… le seul avec le quel j’entretiendrais jusqu’à jamais, une relation si douloureuse mais en même temps très réconfortante ! Il portait en lui, ce sang que j’avais condamné inexistant à jamais.

    -‘Tu penses qu’il faudrait utiliser une arme pour l’entraînement ?’ Demandai-je en regardant Hell… Elle n’était sûrement pas la parfaite arme pour un entraînement de ce genre, vu sa taille anormale… Je soupire légèrement. Il y avait sûrement assez de manques en vis des moyens de cet entraînement… pour réaliser de meilleurs résultats, il faudrait au moins une épée potable et un large laps de temps pour qu’il refasse ses exercices… Une idée plutôt correcte me vint, j’y pense quelques secondes.

    -‘Tu comptes apprendre !! Aslan ! N’est ce pas ?’ Je m’avance vers lui tout en demandant. M’arrêtant à quelques pas de lui. Mes yeux étincelants. –‘Je pourrais t’enseigner des choses très surprenantes ! Mais pas dans une seule rencontre !!’ Annonçais-je. ‘Mais je ne voudrais pas vraiment m’imposer !! Donc, merci de me dire exactement ce que tu veux !

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]   Retour aux sources [Hadès, qui veut]  [TERMINE] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Retour aux sources [Hadès, qui veut] [TERMINE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Le nouveau roi [pv Hàdes]
» Absence [Hàdes]
» Imprévisiblement imprévisible [PV Hàdes]
» L'entraînement commence...(PV: Aslan, Hàdes)
» Hàdes... >-Trahir autant que l'on aime-<
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Kingdom of Kleryana  :: Le Royaume de Kleryana :: + Llegwen + :: Lieux intermédiaires :: Bords de l'Iso-
Sauter vers: