Chapitre 1 : la rencontre

▌Date d'inscription : 10/12/2009 ▌Messages : 39 ▌Age : 36

La nuit venait de tomber sur les montagnes. Je venais juste de passer les portes de la ville, heureusement pour moi. Capuche remontée sur la tête, j'errais dans cette ville qui portait le fardeau d'une bien mauvaise réputation, mais je me demandais si ce n'était pas volontaire. Un sourire en coin apparut sur mes lèvres. En fait, cette cité avait tout d'une cité prometteuse si elle compte s'élever face au royaume. Ces histoires ne sont pas les miennes, mais je devais faire quelque chose que j'aurai dû faire depuis des années. Pour cela, il me fallait rencontrer celui qu'on appelait le Loup d'Hecara, celui que tous croyaient mort depuis dix ans. On ne s'était jamais rencontré, mais il me semblait le connaître depuis quelques temps.

Seulement, lorsque je demandais en ville où je pouvais le trouver, les réponses se faisaient faibles, inaudibles et certains habitants ne montraient aucun signe de volonté de m'indiquer la résidence de l'assassin. Les gens avaient-ils peur ? Cette pensée m'arracha un large sourire alors que mes pieds parcouraient les pavés sombres de la ville. Au fur et à mesure de mes demandes, j'arrivais dans le quartier résidentiel. Les maisons, plus ou moins alignées semblaient figées au milieu des montagnes. Je m'arrêtais et observais autour de moi; la nuit tombait rapidement et les gens rentraient chez eux, apeuré de l'ombre qui émergeait d'Hecara. S'ils avaient vraiment peur, pourquoi ne quittaient-ils pas cette ville ?

Instinctivement et avec le peu d'informations que je possédais, je réussi à me diriger vers un manoir sombre qui se distinguait des autres maisons. Une énorme grille bloquait l'entrée où deux hommes se trouvaient. Le Loup avait une bonne garde. J'avançais, confiant et sans baisser la tête. Les deux gardes me remarquèrent et froncèrent les sourcils lorsque j'arrivais. Avec courtoisie, mais sans retirer ma capuche, je m'annonçais:

" Argawaen, du royaume Arzyalev souhaite rencontrer votre maître."

Un garde acquiesça et se dirigea vers le manoir.

Roi Phoenix

L'assassin était comme a son habitude assis sur son fauteuil dans la salle de la justice d'Hecara. Face a lui a un homme était a genoux, le visage en sang, maintenu par deux gardes, situés sur chacun de ses côtés. Il avait abandonné toute résistance, et s'en remettait a la décision de l'assassin.

Monseigneur, cet homme a trahit la confiance de l'ordre. Il a tenter d'ouvrir les portes a des hommes de la garde royale durant la nuit...

Slorak se leva en posant son index gauche sur ses lèvres, et descendit les deux marches qui le séparèrent de l'homme. Il le regarda un court instant, tout en faisant le tour de l'individu. Sans prévenir, il dégaina sa lame, et écartant, les deux hommes d'un signe de tête, il envoya le revers d'Ecarlate percuté le cou de l'homme. Sa tête se sépara instantanément de son corps qui s'effondra dans une marre de sang. Les deux hommes dégagèrent le corps, et un serviteur s'activa a éponger le sang. Un autre s'avança non loin du seigneur d'Hecara, qui laissait son visage a découvert dans l'enceinte de ses murs.

Un homme vous demande audience, devons nous le laisser entrer ?

Slorak ne répondit pas de suite. Il était toujours préoccupé par son abscence au rendez vous de la jeune princesse. Il se mit assis sur son siège et fit signe de la main qu'on fasse entrer l'homme en question. Alors que les portes s'ouvrirent, il observa la silhouette de l'inconnu qui se dessinait dans l'entrebâillement de la porte...

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Le garde revint et fit un signe de tête, indiquant que je pouvais entrer. Une grande satisfaction s'éprit de mon esprit et une fois de plus, un sourire naquit sur mes lèvres. Je ne regardais pas en arrière et avança, suivant le garde qui avait demandé audience à mon nom. Il me guida vers le manoir. Les pavés résonnaient sous mes pieds et au fur et à mesure que j'avançais, j'étais épris de ce sentiment de victoire. Nous passâmes sous une grande porte qui était également très bien gardée; la surveillance de cet endroit était digne d'un grand palais. Après s'être engouffrés dans un couloir, mon guide ouvrit une porte et me fit signe d'entrer. Je le remerciais d'un hochement de tête et lui tourna le dos pour entrer dans cette grande pièce sombre. J'avançais vers celui qu'on appelle le Loup d'Hecara. L'assassin était assis dans un fauteuil presque princier et son air absent m'intrigua. Le silence régnait dans cette pièce, mais je pouvais être sûr de trouver encore des gardes cachés dans les recoins.

J'arrivais devant lui, à quelques mètres et fis tomber ma capuche pour découvrir mon visage. Mes long cheveux noirs tombèrent sur mes épaules et dans mon dos. Je relevais négligemment une mèche de cheveux et fixais ce prince.

"Mon nom est Argawaen, fils d'Ilisar du royaume Arzyalev. Je suis mercenaire et je viens vous proposer mes services."

Je ne voulais pas en dire trop, car en cas de refus, je n'aurai d'autres choix que d'intervenir autrement, ce que je voulais éviter pour le moment. Une lueur rouge passa dans mes yeux sombres rien qu'à l'idée du plan qui échafaudait dans mon esprit. L'assassin en voulait certainement plus, je répondis à sa question muette.

"Je suis ni prince, ni roi, ni noble et ce n'est pas l'appui de mon royaume que je suis venu vous apporter mais uniquement mes services. Cependant, je n'en offre qu'une partie."

Je fis monter la pression et retirais lentement mes gants. Le silence parcourait toujours les dalles de cette salle obscure. Je relevais la tête et plongea mon regard dans celui que je comptais seconder pour les mois à venir.

"Vous avez rencontré la princesse elfe il y a quelques jours, n'est-ce pas, Slorak Vi Kleryana ?"

Roi Phoenix

En effet, j'ai bien rencontré la princesse, et je dois admettre que vous avez du courage, de venir ici et de vous adresser a moi ainsi. Mon titre de noblesse n'a plus aucune signification. Je suis le seigneur des assassins a présent.

Slorak posa sa main droite sur la tête de Kryos assit a ses côtés et caressa doucement le poil fin et doux de son plus fidèle soldat. Il toisa un long moment en silence l'homme du nord et afficha un sourire amusé.

si j'avais su que des hommes de votre trempe, vivait dans le royaume que vous citez, j'aurais très certainement continuer les conquête du Nord, pour que vous soyez sujet de ce royaume.

Il tourna la tête vers l'un des gardes et d'un hochement, il leur donna congé; L'assassin préférait avoir une conversation seul a seul avec cet homme plutot étrange. Après tout ,s'était un tueur né, qui ne risquait rien, avec ou sans l'intervention de ses hommes.

Vous parlez de vos services ? Quels sont-ils ? Sachez simplement que si vous souhaitez rejoindre mes rangs, il faudra faire vos preuves avant toutes autre choses

Slorak attendit un long moment et fixa l'inconnu dans l'attente d'une réponse

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Je relevais une remarque, en haussant un sourcil.

"Du courage ? Il en faut beaucoup pour vivre dans notre monde."

Le geste de l'assassin capta mon attention et je pu voir qu'il caressait un loup noir, comme on en voyait encore quelques uns au nord de mon royaume. Mais ils existaient surtout dans les contes et histoires pour enfants, car les hommes les avaient repoussés jusqu'à l'extrême nord, où les neiges et la glace sont éternelles. Je me demandais comment il avait réussi à en garder un à ses côtés. Mais l'heure n'était pas aux questions, mais aux propositions. Je détachais mon regard du loup, pour le plonger dans celui de Slorak.

"Votre titre n'est plus, effectivement. Quant à rejoindre vos rangs, non, ce n'est pas exactement ce que je recherche, mais plutôt à vous apporter mon soutien."

Je me balançais sur mon pied gauche, et posais ma main sur le pommeau de mon épée sans aucune intention agressive. Je réfléchissais plutôt au moyen de convaincre l'assassin de mes intentions. Il fallait que je gagne du temps, car l'elfe y arriverait même sans Slorak et il ne le fallait absolument pas. Cependant, je comprenais rapidement que je devrai en dire plus que je ne l'aurai pensé. Je repris appuis sur mes deux jambes.

"Une vieille sorcière m'a dit un jour que chacun avait son propre destin à graver dans l'histoire de ce monde. Je pense que le votre n'est pas de rester croupir à Hecara."

Je me dirigeais vers ma droite et observais attentivement une épée accrochée au mur. La finesse de la lame m'impressionna mais je n'osais pas demander une fois de plus d'où elle provenait, même si je soupçonnais une création elfique. Seuls les elfes avaient le pouvoir de créer des armes aussi raffinées et puissantes. Mes pensées revinrent alors sur Jenifael. J'en fis part à l'assassin.

"La princesse elfe a tenté de vous faire une proposition, celle de vous offrir les royaume n'est-ce pas ? Enfin, vous faire revenir de droit le royaume."

Je tournais la tête et revins à ma place d'auparavant. Je sentais que je captais l'attention du maître des lieux. C'en était plus que bénéfique pour moi.

"Et si vous êtes là, c'est que vous ne l'avez pas rejoins. Je ne peux que vous en féliciter, car Jenifael, fille d'Aerandir est loin d'être l'elfe innocente qu'elle laisse paraître. Assassin d'un roi, usurpatrice d'une couronne... Vous a-t-elle fait part de ses intentions une fois qu'elle vous aura aidé à devenir roi ? Connaissez-vous l'étendu de ses pouvoirs ? Si elle voulait le royaume, elle l'aurait déjà prit depuis longtemps, alors qu'est-ce qu'elle attend ?"

Une lueur rouge passa à nouveau dans mes yeux sombres. Une question me brûlait la langue et je ne pu la retenir plus longtemps.

"Savez-vous qui elle est vraiment ?"

Roi Phoenix

Je ne comprenais pas où il voulais en venir. Je le regardais déambuler dans la pièce, en essayant de capter mon attention. Cela ne prenait pas. J'étais un assassin, un tueur né, et rien n pouvait détourner mon attention lorsque je la fixait sur quelque chose.

Je sais qu'elle possède un objet qui m'est précieux, et qui pourrait me nuire, s'il tombait entre de mauvaises mains. Princesse ou non je n'aurais aucun scrupule a la faire disparaitre, si la sécurité d'Hécara était menacé.

J'observais son accoutrement. Il me rappelais celui des dragonnier, dans les livres que mon grand-père me lisait lorsque j'étais enfant. Mais cela n'étaient que des légendes.

Vous faites référence a une vielle sorcière, que je pense connaitre. Il doit s'agir de Nessa je présume. Vous m'en voyez flatté de parler a l'un de ses collaborateurs, ou si tel n'est pas le cas, j'admire votre courage pour avoir rencontré Nessa et avoir pu lui survivre.

je me levais et fit signe a l'homme de me suivre. Nous marchions quelques minutes dans un couloir lumineux, ornée de tableaux et d'armures décoratives.

Permettez moi de vous inviter dans une pièce qui sera sans doute plus digne d'une telle conversation, Argawaen.

le couloir était encore long, et la marche allait prendre quelques minutes encore.

En ce qui concerne la cité d'Hécara, sachez que j'ai de bien noble projet pour elle, qui me donne envie d'y rester croupir....

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Je suivais l'assassin dans les méandres du couloir. L'endroit était luxueux, sans pour autant être mondain et surchargée. Il y avait du gout, je devais l'avouer. Je l'écoutais attentivement, puis arrêtait mon élan pour lui faire face.

" Je vois que vous n'avez pas vraiment idée de ce dont je veux vous parler. "

Je n'en disais pas plus, préférant lui dire la raison de ma venue dans la tranquillité et surtout loin d'oreilles dérangeantes. Nous fîmes encore quelques pas, puis nous nous dirigeâmes vers une pièce éclairée par le feu d'une cheminée. Un bureau en bois sombre trônait au milieu de la pièce. J'en déduisais que c'était le bureau de l'assassin. Je pris soin de bien fermer la porte, puis je me tournais vers Slorak.

" Je ne vais pas y aller par quatre chemins. La princesse elfe n'est autre qu'une Protectrice, chargée de surveiller une des reliques. Vous connaissez l'existence de ces trésors non ? "

Le feu crépitait activement dans sa cheminée.

" Vous avez pu constater un de ces pouvoirs. N'est-ce pas surprenant de se déplacer instantanément, sans cheval ? Il faut une magie puissante non ? "

J'avançais vers la cheminée et perdait mon regard dans les flammes qui léchaient les pierre noircie par la suie. Je posais une main sur l'encadrement de la cheminée et tournais mes yeux rouges vers l'assassin.

" Aussi dangereuse puisse-t-elle être, elle peut s'avérer être d'une immense aide dans vos quêtes. Songez à tout ce qu'elle peut accomplir, même dans vos projets pour cette ville..."

Je me relevais pour attendre une quelconque réaction. Si j'arrivais à faire venir l'elfe ici, je pourrai enfin accomplir ce à quoi j'aspirais depuis des années. Le temps passe, mais n'efface pas les cicatrices...

Roi Phoenix

Slorak trouvait ce personnage très direct, et très étrange. Il restait un véritable mystère pour lui. Cette franchise et cette offre d'aide si facile, ne présageait rien de bon, d'autant plus que la politique entre le royaume de cet homme, et Kleryana, était plus que pacifique.

Les projet de cette ville, ne me concerne que moi, et je n'ai besoin de l'aide de personne pour arriver a mes fins.

Slorak se tu un court instant, et laissa le silence s'installer. Il se plaisait a fixer cet individu avec un regard perçant. Et il voyait bien que ni lui, ni cet homme n'était résigné a abandonner a ce petit jeu d'adolescent. IL posa son coude sur l'accoudoir, et caressa lentement son bouc.

Vous parlez de l'étendu des pouvoir de la princesse, et semblez essayer de me faire prendre conscience du danger qu'elle représente. Mais si je ne m'abuse vous proposez vos service et donc un pouvoir capable de se mesurer a celui de la princesse.

L'assassin regarda vers une bibliothèque et se leva pour s'y rendre. Il parcouru du doigt un ensemble d'ouvrage avant de s'arreter sur un vieux grimoire a la couverture verdâtre. Il l'extirpa et le posa sur une table. Il souffla la poussière sur la couverture et ouvrit le livre. Il tourna les pages en silence et s'arrêta après quelques seconde. Il leva son regard sur l'homme et lui sourit.

Il est écrit dans cet ouvrage que seul la puissance des Dieux eux-même peut permettre a un homme de soumettre un protecteur a sa volonté et lui reprendre sa relique, sans en perdre la vie.

L'assassin ferma le livre et le remit a sa place. Il s'en retourna vers son fauteuil et sourit a l'homme.

Serait-ce un pouvoir a l'égard des Dieux que vous me proposez ?

▌Date d'inscription : 10/12/2009 ▌Messages : 39 ▌Age : 36

" Un pouvoir divin ? "

" Si j'avais la possibilité de prendre le pouvoir d'un Dieu, je l'aurais gardé pour moi. Mais pourquoi pas faire en sorte qu'elle travaille pour vous ? Sa place à la cour royale pourrait toujours vous être favorable. "

" Je vous propose de la faire venir afin de tenter de la glisser dans vos rangs. De plus, elle pourrait vous en apprendre plus que vous le pensez, sur son statut, mais aussi sur votre grand-père. "

" Faites moi un signe, et j'irai chercher la princesse elfe pour vous, et je vous l'amènerai ici même. "

Bête de guerre toute puissante

Hadrian : 24 xP

Slorak : 26 xP