Edelas n'avait pas arrêter de courir après être sortie du palais, après tout ce qui c'était passé, son emprisonnement, l'aide de Slorak pour s'évader, la mort du roi, il ne fallait pas y trainer pour le moment. Elle arriva à la forêt à une vitesse étonnante, quelques heures à peine après ses mésaventure elle arrivait déjà dans la clairière qui offre le petite paradis qui lui manquait tant. L'elfe s'appuya contre le puits de pierres froides et tenta au mieux de calmer sa respiration après un effort pareil, elle n'avait plus fait de réels efforts physique depuis bien des années, ses livres pouvaient en témoigner ! Elle lâcha son sac et son bâton, qu'elle avait réussi de manière suspecte à récupérer, au sol et sourit, levant le regard vers le ciel, ce parlant à elle même, comme à son habitude.

-E-Enfin rentrée ! Et pour de bon...Je ne pensais même plus voir mon église du moins, pas de mon vivant. Quelle idée de l'ouvrir aussi. Dit-elle en riant joyeusement. Je regrette pas ! Cela ne m'offre que plus de choses à écrire et à étudier, si je meurs pas dans deux jours tuée par un envoyé de la couronne ou je ne sais qui ! Je dois avoir manqué à mes chas...Leur donner à manger et nettoyer la demeure est au programme, c'est beaucoup moins palpitant.

La demoiselle se redresse grimaçant et sorti son trousseaux de clés de sa besace avant de prendre dans l'autre main le dit sac et son arme. Elle ouvrit la porte et inspira un bon coup, entrant enfin là où elle seule avait le droit de régner. Après avoir regardé si tout allait bien elle ouvra la malle dans la qu'elle elle posa sa sacoche de cuir et glissa le bâton contre le mur derrière la dite malle, le fessant ainsi tenir debout. La maison n'avait pas bougé le temps était trop court pour que la poussière s'impose en ces lieux et puis la vitre étant réparée, plus de courant d'air et de feuilles à l'intérieure, une délivrance, minime, certes. Mais un confort à ne pas négliger pour la maniaque qu'était la maîtresse de maison. L'elfe alluma quelques chandeliers et ne mit que deux minutes pour disparaitre du hall puis monter à l'étage sa toilette était plus que urgente, elle était couverte de sang et de poussière, sa robe foutue, elle n'avait plus le choix.

Arrivée à l'étage et retira sa robe et la regarda un moment, désolée, c'était sa tenue depuis des années, surement trop d'années, elle n'avait que deux robes qui avait cette apparence là, elle prit donc la décision de ne plus la porter que par grande réunion ou raison particulière elle jeta celle en lambeaux au sol et alla se préparer un bain qui dura presque deux heures.
Elle se sentait tellement sale, tellement moche, le moindre détail comptait ! Elle avait limé les ongles, posé une huile de plantes rares sur ses cheveux, frotté sa peau comme jamais au part avant. Au moment de sortir elle attrapa une grande étoffe de coton et se sécha s'en allant dans sa chambre qui était non loin, non fermée par une porte, mais à nouveau par des voiles violets et noirs. L'elfe ouvrit grand les deux portes de sa salle des bains et laissa entrer la lumière de la lune qui traversait la rosace dans la chambre, une ambiance, calme et agréable prit place après ces jours mouvementés cela ne lui faisait point de mal.

Edelas fouilla dans son armoire et sorti une robe très simple, à manches courtes, de couleur blanche et retenue par une ceinture de soie violette sur la quelle était peint des plantes. Elle la revêtit et serra fermement la bande de couleur prune à son corps, elle retourna dans la pièce d'à côté et se peigna les cheveux qui avait un peu ondulés et les attachât pour finir sa mise en forme. La demoiselle se regarda dans la glace et sourit un peu, posa un baume sur ses lèvres, se rassurant elle même qu'elle n'était pas abimée, ni amochée après son passage en cellule.

-Bien bien. Finalement, rien n'a été bâclé, je suis rassurée....enfin sauf ma robe, mais cela n'est pas plus mal, même si elle est très large en bas et un peu long... Edelas ne finit pas sa phrase car elle fut coupée par son ventre qui hurlait depuis déjà un moment, il était temps de penser à manger, propre c'est une chose, mais être en forme en est une autre ! Elle enfila une paire de sandales et descendit en cuisine, alluma son four et chercha du regard dans sa réserve ce dont elle aurait envie de manger. Après une minute elle sorti de son range nourriture avec du poisson contenu dans du sel et plusieurs légumes, en plus d'un carré de viande crue. Elle découpa la viande rouge et prépara une petite assiette qu'elle déposa dans un coin de la pièce, pour ses chats, qui ne s'était pas encore montré. Après sa pensée pour eux elle se mit à travailler !

La fuite fut aisé pour l'assassin. Il avait quitté la ville avec un facilité déconcertante. Néanmoins il ne comprenait pourquoi il ne pouvait pas de téléporter. Il n'y avait pourtant pas de Radagast dans les alentours. ce pouvait il qu'il soit maudit ? Sa fuite était compromise par la présence de toute l'armée, sur chaque route, et dans chaque recoins des terres royales. Sa cavale l'avait mené dans la forêt de Gwinhen. Il savait très bien ce qu'il cherchait se trouvait perdu dans cette entendue verte. Après quelques heures de marche, et quelques mauvaises rencontres, il arriva devant cette église, blessé a de nombreux endroits, son oeil obstrué par ce tissu de fortune.

L'endroit était calme et paisible. Tout comme les plaines du Nord, ou il avait perdu de nombreux amis durant les violentes batailles de la campagne menée contre les tribus barbares. Il revoyait le visage de tout tout ses amis. Il se surpris même a penser a ce qu'il se serait passé s'il avait pu sauver leurs vies. Une larme monta dans son regard, et finit par mourir sur sa joue. Il poussa un hurlement de rage. Il planta sa lame dans la terre, et tomba a genoux face a elle, s'appuyant sur sa garde, posant son front sur la garde, en sanglotant comme un enfant. Cela faisait dix ans, qu'il n'avait pas versé une larme. Les Dieux répondirent a son chagrin, en versant des trombes d'eau sur tout le royaume.
Bataille pluvieuse, bataille heureuse.

Il se leva, chassant toute peine de son coeur. Il devait retourner a Hecara, combattre, et vaincre, s'il voulait un jour trouver le repos. Il aurait pu tout abandonner, et vivre en paix ici. Défendre cette terre lorsqu'il le faudrait, mais il pourrait rester dans la sérénité des années durant jusqu'a ce que la mort vienne le chercher. Mais ses hommes l'attendaient. Il ne pouvait gâcher des vies prêtes a tout pour lui. Mais il avait besoin de repos. Il avança vers la porte, s'arrêta, prit une profonde inspiration et frappa la porte de cette église, espérant que les renseignements de ses hommes étaient justes...Il espérait la revoir. Il ne voulait que s'assoupir dans ses bras, et sentir son souffle calme et apaisant l'envahir...
Il voulait juste être heureux...

Edelas avait presque fini son repars, le poisson était tout juste doré et les légumes en cours de cuisson, son royaume à elle reprenait place doucement. Lorsqu'elle tentedi les coups à la porte elle hésitat, prenant un étoffe en main, les essuyant et se dirigea vers la porte, elle resta debout derière cette dernière, ne voulant presque pas que l'on gâche sa paix. Au bout de deux interminables minutes l'elfe tourna la grande clé forgée qui fermait la porte et tira dessus, laissant son temple aux yeux de l'inconnu. L'elfe haussa les sourcils, un air d'étonnement sur le visage, la première réaction non contrôlée, non calculée, trop choquée de voir qui avait fait tout ce chemin pour venir ici.

*Bon, aller...*

La femme ouvra grand la porte, restant presque figée devant l'humain qui se tenait debout mais en piteuse état devant elle. Elle recula d'un pas et tendi la main en direction de l'intérieure de sa deumere, prenant une voix plus chaleureuse que de normal.

-Entrez voyons ! N'attendez pas que je vous le propose vu le temps...et vu mon temps de réaction. Mais..regardez vous...Je ne vous verrais donc jamais dans d'aussi bonne condition qu'à l'auberge, une soirée unique je suppose. Dit-elle en riant.

Elle observa Slorak, fermant la porte après son entrée, puis la vérouilla. L'elfe ne savait pas trop comment acceuilir cet être, ni quoi faire, on ne viens jamais ici et encore moins un homme de son statut. Après plusieurs secondes de silence la demoiselle sourit un brin perdue, ne comprenant pas sa venue et prit à nouveau la parole.

-Installez-vous, je vais voir si je peux vous aidez en quoi que ce soit ! Je ne pense que cela ne sera pas de trop, dés que vous avez choisi où vous posez, vous m'expliquerez votre venue et ce dont vous avez besoin.

Edelas poita de la main les divers coins de coussins divisés par les voiles et piliers de pierres et le laissa choisir à sa guise, il était ici chez lui, mais ça elle ne le dira jamais selon ses principes.
Ne jamais dire jamais.

La porte s'ouvrit sur le visage d'un ange. Il ne savait que répondre, il ne savait que dire, mais il savait ce qu'il sentait a ce moment. Du soulagement. Il expira lentement, montrant que la pression l'abandonnait. Il ne l'écoutait pas. L'eau ruisselait sur son visage. Il fit un pas en avant, pénétrant dans la demeure de l'elfe. Il la fixa en silence. Il s'avança silencieusement, s'approcha de l'elfe, et passa le dos de sa main sur sa joue. Sa peau était si douce; S'était bien elle. Il n'y avait aucun doute, il ne rêvait pas. Sans rien ajouter de plus, il déposa un doux baisé sur ses lèvres. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les siennes, Slorak sentit un long frisson, parcourir son échine. Il posa ses mains sur ses hanches, rapprochant la jeune femme de son corps d'une étreinte franche et sincère. Pourquoi faisait il cela ? Il ne le savait pas, il avait simplement une envie irrépressible de le faire. Il aurait aimé que cet instant dure une éternité, mais cela n'était pas possible. Il devait le faire, il devait gouter a ce sentiments, autre que le désirs physique, avant de laisser sa vie, dans la plus violente de toutes les batailles que le royaume ai pu connaitre. Il détacha ses lèvres de celle de l'elfe, imprégnant a jamais sa mémoire de la caresse douce et sucrée que ce moment éphémère lui avait procuré. Il regarda droit dans les yeux l'elfe et la seule chose qu'il fut capable de dire, le seul mot qui s'échapper de sa gorge était un mot qu'il n'avait pas employé depuis bien des années.

Pardon !

Il baissa les yeux, en signe de gêne. Il avait parcouru bien des lieues pour venir a elle, alors qu'a cinq jour de marche de ce havre de paix, se tenait sa ville, sa cité, qui allait sans doute être mise a feu et a sang. Il avait également peut être été trop entreprenant a l'égard d'une femme si belle, et si méritante d'une respect sans égal. Il leva timidement la tête, sans pour autant fuir le regard de sa belle.

Cela fait depuis cette soirée a Hecara que j'attendais ce moment...

L'elfe regarda Slorak s'approcher, elle ne bougea pas, ne sourcilla pas, jusqu'au moment où il posa sa main sur sa peau, elle hésita, recula d'un pas à peine et finalement le laissa venir à elle. Lorsque enfin se moment arriva, lorsqu'il posa ses lèvres contre les siennes l'elfe ne pu s'empêcher de rougir, ses yeux d'argent s'écarquillant avant de se fermer doucement, s'avouant enfin à elle même qu'elle en mourait d'envie depuis leur soirée à Hecara. L'elfe savourait ce qu'elle appelait normalement une perte de temps, sans aucune retenue, sans regret ! Les lèvres du loup noir en sa possession de temps d'un baiser, ses mains sur son corps, elle en était heureuse et à la fois effrayée, les sensations, les émotions, aucunes d'entre elles ne s'étaient réveillées en elle depuis bien des années. Elle caressa du bout des doigts la joue de Slorak, une main légèrement tremblante alors qu'il la lâchait tout juste.

*Au moins une fois...*

Edelas fixa l'humain, les joues rosées, le regard troublé, comme reprenant son sang froid après un rêve charnel, elle secoua un peu la tête et prit parole de manière plus détachée.

-J..Enfin c'est rien, je suppose. J'avoue l'avoir attendu depuis long, je ne peux qu'en être heureuse. Mais vous me surprenez, je ne pensais pas vous voir avant longtemps et que mon envie ne serait jamais assouvie.

La demoiselle qui d'habitude semblait si froide et sarcastique avait un petit sourire malicieux sur le visage, un regard plus fuilard. Elle inspira et reprit le contrôle d'elle même contrôlant une envie titanesque de l'embrasser encore et encore. Edelas sourit un peu et laissa place à sa curiosité.

-Pourquoi êtes-vous là Slorak ? Vous devez avoir mieux à faire que de venir combler une envie futile face à une elfe comme moi. Vous avez surement beaucoup d'autres femmes qui plies sous votre charme dans votre citée, pourquoi vous déplacez jusqu'à chez moi ?

La femme croisa nerveusement ses bras, détournant le ses idées sur une conversation suffisamment loin pour l'aider à être totalement calme. Une odeur de d'épice envahie la salle lui rappelant aussi qu'il y a avait quelque chose sur le feu, tout pour qu'elle reprenne son sérieux.
Mais jamais assez.

Edelas regarda en direction de sa cuisine puis reposa doucement son regard sur l'humain, attendant des explications.

Il a parfois des choses qui ne trompent pas. Des choses qui dépassent l'esprit des hommes et de femmes. Des choses incontrôlable, que personne ne pouvait prédire a l'avance. Ce genre de chose s'était produit dès l'instant ou l'assassin avait croisé le regard de l'elfe. Lui qui avait toujours méprisé les elfes qui avaient refuser de combattre a ses côté a une époque, venait aujourd'hui de se réconcilier avec un peuple tout, en l'espace d'une fraction de seconde. Il resta silencieux un long moment, se perdant dans les yeux de sa belle. L'aimait il ? Il n'en savait rien a vrai dire, il savait simplement que si ses hommes ne comptait pas sur lui, il se rendrait pas a Hecara...Il ne la quitterait pas.

Les courtisanes de ma cité, sont certes de très belle femme, et j'ai en toute franchise, connu bien des femmes de grande beauté. Mais aucune n'avait ce pouvoir sur moi. Aucune n'avait cette chose que je ne peux décrire lorsque je vous regarde ou je vous entends parler...

Il marqua une courte pause, avalant sa salive, et craquant ses doigts nerveusement. Il jeta un rapide coup d'oeil a cette demeure. Une pensée effleura son esprit lui dérobant un sourire. Il reporta son attention sur la jeune femme.

A vrai dire, bien que cette envie me hante depuis notre rencontre, j'ai besoin de vos talents. Vous devez savoir, que je ne suis pas l'homme que je prétend être. Je suis certes un assassin, qui a levé une armée contre un Roi, mais il y a dans ce monde des forces qui nous dépassent tous...Des forces qui entre de mauvaises mains peuvent être destructrices.

Il fit quelques pas nerveux. Il était entrain de révéler un secret qu'il ne devrait jamais révéler a personne.

Ces forces sont enfermées dans des reliques, et des personnes ont été chargé par des druides puissants, de les protéger. Et afin de mener a bien leur mission, ils ont reçu de grands pouvoirs. En dépit de ce que vous voyez face a vous, je suis l'une de ces personnes.

Pour la première fois de sa vie, l'assassin venait d'avouer qu'il était l'un de ces êtres nommé "Protecteurs"; Sa phrase resta un long moment en suspends. Elle engendra un silence encore plus malsain que celui du fin fond de la terre.

Ainsi, j'ai le don de me téléporter. Je pourrais le faire pour me rendre a Hecara, mais c'est impossible. Durant mon séjour en prison, je pense que les magicien du Roi on incruster sous ma peau, des éclats de Radagast, une pierre rare, mais qui a le pouvoir d'annulé toute la puissance de mes confrères protecteurs. Et comme mes plaies ne cicatrise pas, je ne peux que confirmer cette théorie. Edelas, vous allez devoir ouvrir les cicatrices les plus fraiche sur mon corps et extraire ses éclats. Sans quoi, je ne pourrais jamais rejoindre ma cité a temps. L'armée Royale est en route pour le pire de tout les bain de sang, et ils tueront même les femmes et les enfants...

Il prit le visage de l'elfe entre ses mains avec délicatesse et s'approcha d'elle.

La vie de nombreux innocents dépend de vous. Je vous en supplie, aidez moi a accomplir ma mission. En échange, puisque je sais que vous êtes une érudit confirmé, j'accepte de répondre a toutes les questions que vous vous posez sur ces reliques...

Après avoir calmement écouter l'humain Edelas resta silencieuse longtemps, bien trop longtemps, comme si on venait de lui annoncer une dur nouvelle. En temps normal la demoiselle se moquait bien la vie la vie des autres, qu'ils meurent ou non ne changeait pas beaucoup son monde à elle, perdu au milieu de nul part, mais ce n'était pas n'importe qui qui lui le demandait. Des années à ignorer les autres, des années à apprendre le plus possible de choses sur tout ce que se trouvait sur cette terre. Elle avait deux choix, refuser et rester la même ou accepter reniant tout ses principes. L'elfe fixa Slorak dans les yeux voulant presque y trouver une réponse. Ne sachant pas quoi faire, elle joua de parole pour s'aider à la réflexion.

-Je comprends mieux, mais si peu de temps pour une travail si délicat, vous vous rendez compte de ce que vous demandez ? Quel est le laps de temps que vous avez à disposition ? Et puis qui vous dis que je peux faire cela, c'est plus manuel que autre chose...Je ne suis peut-être pas apte, y avez-vous pensé ?

Plus elle réfléchissait moins elle savait quoi choisir. L'elfe avait pourtant tout pour ce faire, les connaissances, les outils, le doigté, pourquoi ne pas dire non ? C'était pourtant si logique pour elle ! Mais elle n'y arrivait pas. Était-ce à cause de cet homme ? Certainement.
Edelas n'avait toujours pas quitté Slorak du regard, ne cherchant plus de réponse en ce dernier mais le gardant à vu par simple plaisir, après tout ce qu'il lui avait expliqué, son aide qu'il demandait, sa présence, tout devrait être si simple, mais la vie est compliquée.
Trop compliquée.

*Pourquoi moi ? Pourquoi me demander cela à moi !? Je suis surement l'une des pires femmes à ce niveau là, je n'aime pas les autres, je ne veux pas les aider ! J'aide si l'envie me vient pas autrement..Slorak, pourquoi ? Je n'arrive même pas à refuser, c'est une honte. Mes choix, mes principes..il balaye tout d'un simple regard, une simple demande...*

L'elfe détourna un peu les yeux, soupirant, prise dans ses pensées, espérant faire un choix après les réponses qu'il lui donnerait, elle n'attendait que ça, être sûr de ses paroles. Pendant que les deux êtres discutèrent, la pièce s'assombrit un peu, un ou deux bougies s'étant éteintes sur les chandeliers après s'être totalement consumée peut-être, les voiles aussi se mirent à bouger, comme si un courent d'air parcourait la salle, doucement. L'ambiance se refroidit un peu, réveillant la femme de l'analyse de son propre esprit, elle posa un nouveau son regard sur le visage de l'humain espérant ne s'être pas évadée trop longtemps pour ne pas avoir entendu ce qu'il avait à dire.

L'assassin avait conscience de ce qu'il demandait. Pas même les chirurgiens du Roi, n'étaient capables de telles interventions sans garantir une intégrité parfaite. Cependant, il aimait vivre dangereusement. L'elfe semblait perdu, comme hésitante. Cette réaction n'avait rien de surprenant, compte tenu de la nature de la demande de l'assassin. Il fit quelques pas vers la porte, s'apprêtant a sortir, se doutant que sa présence n'était pas la plus approprié dans cet endroit. Il s'arrêta sur le seuil, regarda par dessus sa propre épaule pour s'adresser a elle.

Je...Je comprend que ma venue ne vous arrange pas. Je n'ai pas une minute de plus a perdre.

Alors qu'il voulu s'engager vers la sortie, quelque chose le retint. Sa conscience ? Ou son subconscient ? Il ne voulu pas rester un instant de plus a tergiverser. Il fit volte face, et referma la porte derrière lui. Il se tenait face a Edelas espérant secrètement qu'elle accepte sa demande.

Ecoutez, je ne dispose pas d'assez de temps pour que je vous traitiez mes blessures. Dans la mesure ou mes pouvoirs me permettent de me régénérer, je vous demande simplement d'ouvrir ces plaies, et de chercher l'endroit ou se cachent ces éclats de cette pierre mauve.

Il se sépara du haut de sa tenue, laissant apparaître un corps musclé et parfaitement dessiné, mais meurtris, et couvert d'ecchymoses, de lacérations et d'entailles proches de l'infection. Il restait immobile, dépourvu de signes de douleur. Trop fier. Une fierté qui finirait un jour par le tuer.

Edelas ! Je m'apprête a mettre un terme a la vie de mon frère. Je sais que vous éprouviez une haine sans limite pour mon père. Aidez moi a finir le travail. Permettez moi de mettre fin a la vie de mon frère...

Haussa les sourcils quelques secondes le voyant vers la porte, près à partir, elle eu une peine qui la décida sans qu'elle n'ai plus à réfléchir. L'elfe était trop attachée à cet humain pour prendre le risque de le laisser, elle s'interdit encore plus de ne rien faire lorsqu'elle vit le corps abimé de Slorak, il était plus que temps de faire quelque chose.

-Je vous aide à une condition..Une seule! si vous ne la respectez pas, sachez que plus jamais je ne vous accorderais ne serait-ce qu'un regard. J'espère que c'est clair.

Edelas soupira, consciente de ce qu'elle aurait à faire à présent, aider un homme qui va pour en aider tellement d'autres.

-Je ne veux plus jamais vous voir dans un état d'ignorance pareil ! Je veux que vous me demandiez de l'aide si vous êtes blessé, je me refuse de vous voir ainsi. Jamais ! Et sachez que je ne parle jamais dans le vide, alors tenez là. Je n'ai que rarement travaillé sur un corps vivant, mais je pense être assez douée pour cela, j'espère juste ne pas être trop lente pour les vies de vos sujets.

L'elfe regarda plus sérieusement Slorak, aillant tout son sang froid, la demande était plus que facile et elle avait effacé toutes ses envies le temps de l'aider, elle avait des principes, tellement de principe, mais certains ne pouvaient pas être contournés. La demoiselle observa le corps meurtri de l'humain, regardant chaque plaies, chaque marques, le moindre détail, elle avait plus que l'habitude de voir ce genre de tableau, mais celui-ci lui était douloureux et cela pouvait se remarquer à son visage crispé, elle s'inquiétait pour lui bien plus qu'elle ne l'avouera sans doutes jamais.

-J'ai aussi besoin de savoir de combien de temps je dispose, je ne travail jamais dans le floue et encore moins si le sujet que j'ai entre les mains c'est vous..

*Surtout si c'est vous..*

Elle parlait sans lever le regard de la peau de l'homme, observant et passant le bout de ses doigts aux endroits qu'elle allait devoir ouvrir, d'un air sérieux et à la fois triste, elle savait très bien qu'après, il partirait, sans qu'elle sache si un jour elle le reverrait.

Le temps ! Le pire ennemi d'un général, après la peur. Le temps joue contre les hommes et se joue des hommes. Slorak ne le savait que trop bien. Il lança un regard rapide a ses blessure. Il sentait les brulure qu'induisait cette pierre faite par le diable en personne.

Combien de temps ? Prenez le temps qu'il vous faudra. Néanmoins je pense que si l'armée royale est déjà en route, nous n'avons que 3 jours devant nous avant que les hostilités ne commencent.

Il la fixa et prit un air très sérieux.

Croyez vous que cela vous suffira ?

Il espérait qu'elle lui rétorquerait une réponse positive. Puis il pensa a ce qu'elle voulait qu'il promette. Cela lui semblait acceptable et honnête.

Ecoutez ma chère, je suis un assassin ! En plus de cette vie dans l'ombre, j'ai passé ma vie a me battre. Je côtoie la mort en permanence, et chaque jours que Faiwel fait, je danse avec le danger, et courtise l'insécurité. Je ne peux vous promette que jamais plus vous ne me verrez dans cet état, mais je peux vous promettre en revanche, que je mettrais tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous n'ayez plus a panser de telles blessures.

Son regard se voulait sincère, mais il savait au fond de lui, qu'une telle promesse était très difficile a tenir. Mais ce défis était a la hauteur de ce qu'il aimait. La difficulté.

Alors ? On y va ?

L'elfe hocha doucement la tête après l'avoir écouter et ouvrit la marche sans dire un mot, lui faisant signe de suivre. Ils traversèrent la grande salle, ne laissant comme conversation les bruits de leurs pas, elle n'avait rien à dire, plus rien, luttant contre son envie de dire que il lui faudra plus de temps que deux jours, suffirait à le mettre à neuf, plus une marque, rien, si elle travail bien, il sera aidé et soigné, complètement.
Edelas jeta œil à sa cuisine avant d'ouvrir finalement la porte de son atelier de travail, elle prit la petite torche qui était devant l'entrée de la pièce et alluma chaque bougies de son bureau, les une après les autres. Tout était rangée, trié, comme toujours aussi lugubre et curieux, un lieu de science et de travail sans limite. Lorsqu'elle eu fini la demoiselle ouvrit un vieux robinet qui remplit d'eau glaciale une vielle et très petite fontaine en pierre qui était contre le mur, par le suite, elle sorti d'une armoire deux sablier en bois, quelques draps de couleur crème, du sel et plusieurs fioles de liquides différents, elle déposa le tout sur un plateau de fer qui se trouvait juste à côté de ce qui semblait être sa table de travail. Le dit meuble arrivait à hauteur des hanches de l'elfe et était très légèrement ceux, quelques trous de taille minimes étaient aussi présent dans le bois, sans doute pour laisser passer le sang de ses patients. Tout était là, c'était si simple, elle avait l'habitude, une habitude qu'elle trouvait bien amère en ce jour, elle tourna le regard vers l'humain et haussa une épaule avant de prendre la parole.

-C'est quand vous voulez, mais si vous me laissiez dix petites minutes pour manger cela m'arrangerais, je n'ai pas mangé et j'avoue que avec ce que j'ai à faire j'aurais besoin de toute ma force et il faudrait aussi que vous mangiez un peu...Cela aidera grandement votre corps et facilitera mon travail. Après c'est vous qui décidez sieur Slorak.

L'elfe ouvrit son récipient de sel et en répandit sur la table, après elle plongea le bocal à sel vide, dans l'eau de la fontaine, la déversant sur le minéral qui allait déjà agir sur le bois. Elle ne sourcilla pas, se concentrant sur l'objectif : L'aider le plus vite possible, le mieux dont elle était capable de faire. Edelas se tourna alors vers son bureau et sorti d'une petite boite gravée, plusieurs petites pinces, très fines et très longues, elle était ancienne et précieuses, mais la situation obligeait exceptionnel.
Tout devait bien ce passer.

-Il faudra choisir aussi si vous voulez dormir ou non pensant que je m'occupe de vous, je ne vous oblige à rien, je vous laisse totale choix, mais vous vous en doutez que en sommeil c'est un peu moins douloureux.Dit-elle et riant très légèrement.

Elle fini de poser tout ce dont elle avait besoin et se tourna vers l'humain, l'observant attentivement et lui offrant un sourire, cachant son inquiétude et ses idées les plus égoïstes.

-Je pense que je vais arrivé assez vite à vous remettre en état si je puis dire...Vous serez même en meilleur santé, je vais m'occuper de vous tout particulièrement et vous guérir après, je ne dépasserais pas trois jours et j'irais le plus vite possible pour que tout ce passe comme vous le souhaitez. Mais pendant minimum deux jours, vous allez souffrir, vous reposez et penser comme si il n'y avait rien d'autre que l'église et nos personnes, votre esprit doit être focalisé sur un sujet plus calme pour que le corps suive. Compris ?

L'armée Royale est a ma poursuite ma chère ! Je ne préfère pas m'endormir. Et il vous faudra ma coopération afin que vous sachiez si oui ou non je sens que mes pouvoirs me reviennent. Si ce n'est pas le cas c 'est qu'il restera de la pierre dans ma chaire

Il regarda la table et s'y installa. Il posa sa tête confiant sur le support et ferma les yeux attendant que l'elfe puisse faire son office. Il savait que cela lui ferait mal. Mais ca ne pouvait être plus douloureux que cela ne l'était déjà.

Prenez le temps qu'il vous faudra. En ce qui me concerne je mangerais plus tard, si cela doit mal se passer, je préfère mourir le ventre vide...

Il accorda un sourire taquin a l'elfe. Il tentait de détendre l'atmosphère car il sentait bien qu'il y a vait quelque chose d'électrique dans l'air.

Edelas ! je vous sens nerveuse, j'ai l'impression que quelque chose vous tracasse. Ne le gardez pas pour vous, dites le moi ! On m'a un jour appris qu'un soldat distrait, était un soldat mort ! Il en va de même pour tout les métiers. Videz vous l'esprit ! J'ai assez d'expérience dans les interrogatoires et la torture pour voir qu'a travers vous yeux il y a quelques chose dont vous souhaitez me parler, mais que vous vous refuser a me faire partager....

L'assassin prit appui sur ses coudes pour se redresser. Il la fixa et lui accorda un sourire amical

je place ma vie entre vos mains...accordez moi votre confiance !

Edelas haussa les épaules et parti de la pièce deux minutes à peine et revint avec un petit plateau, sur le quel se trouve un poisson entier et deux trois légumes. Elle posa son repas sur le bureau et posa une petite bouteille d'alcool sur sa planche d'outils avant de prendre une voix morose et calme.

-Je ne pense pas que parler de sentiment dans un moment pareil est véritablement important, c'est de plus futile et inutile de penser à cela, alors disons juste que tout va bien, je suis juste très prise dans mon futur travail minutieux.

L'elfe pris une bouchée de poisson et alla se laver les mains à la fontaine, le regard toujours fixe, n'aillant même pas encore avalé la nourriture. Elle pourrait lui expliquer, tout lui dire, elle qui d'habitude était si franche et directe, mais là elle s'en sentait incapable. Elle posa son regard sur Slorak, séchant ses mains le plus possible dans une étoffe de lin grise et soupira, prenant tout ce qui lui passait par la tête et lui dit tout.

-Je n'ai pas envie de vous aidez pour deux raisons stupides. La première, les autres je m'en contre fiche en temps normal, je vis loin de tous c'est justement pour cela, je ne les aiment pas, je suis juste juste en vers eux, mais c'est important pour vous alors cela change la donne. La deuxième...

La demoiselle marqua une pause de presque une minute, observant ses lames, pinces et autres outils qui étaient sur sa planche, comme réfléchissant à ce qu'elle allait dire pour finalement être plus que sincère.

-Je n'ai absolument pas envie de vous voir partir, je n'ai pas envie de vous retrouver blessé et encore moins de vous savoir loin. C'est crétin, égoïste et lâche, mais je pense que je ...Je me suis un peu trop attachée à vous sans le remarquer. Sentiment que je vais vitre maitrisez, rassurez-vous, il me faut juste un temps d'adaptation. C'est tout ce qui me trotte dans la tête ou presque le reste c'est pas important.

*N'importe quoi, comment je fais pour rester si froide alors que c'est bien p...Rah..C'est pas le moment !*

Edelas sourit à l'humain, ouvrant une des fioles qu'elle avait préparé et en étalant le contenu sur ses mains, l'odeur était forte et mentholée, un mélange de plantes sans doute.

-Vous avez d'autres questions avant que je commence ?Dit-elle, penchant un peu la tête sur le côté, le fixant.

Sa réponse fit sourire l'assassin. Il était parfaitement détendu. Il savait donc ce qui tracassait l'elfe. Et a en juger ses motivations, elle avait donc en effet du soucis a se faire. L'assassin n'était pas du genre calme. Il avait toujours rêvé de gloire au combat. Il se souvenait cette prière


Il s'allongea tranquillement attendant que la guérisseuse se mette a l'œuvre. Il ne lui en voulait pas; Il comprenait ce qu'elle ressentait. Il était prêt a beaucoup de sacrifice, mais pas celui de sa cause.

Edelas ! Si une cause mérite qu'on la serve...elle mérite que l'on meurt pour elle...


Sur ces paroles, il cala sa tête, ferma ses yeux et attendit que la jeune femme se mette a l'oeuvre...

L'elfe haussa les épaules, presque amusée et prit dans sa main gauche d'une des petites lames qu'il y avait sur son plateau et posa son autre main sur la peau de l'humain, gardant entre deux de ses doigts l'un des endroits qu'elle allait ouvrir.
Edelas ne supportait pas ce qu'elle avait entendu, mais ne pouvait rien y redire, cela ne la regardait pas et ne la regardera jamais, elle inspira un grand coup, sentent une pointe de tristesse se réveiller mais elle l'effaça aussi tôt, posant doucement l'outil coupant sur Slorak, ouvrant délicatement mais rapidement la première plaie.

-Nous avons tous nos priorités je suppose, j'ai trouvé la mienne aujourd'hui et la garderait comme vous pour votre peuple. On n'arrivera pas à me faire changer d'avis et je pense qu'il en est de même pour vous. C'est grâce à des êtres tel que vous que les peuples sont heureux, mais c'est aussi grâce à vous que des gens sont malheureux, il n'y a jamais rien sans rien, c'est ainsi, le temps me l'a apprit.

Edelas continua sa découpe, travaillant d'une manière bien étrange, elle n'ouvrait pas les plaies les unes après les autres, mais toutes à la suite et de manière rapide et profonde. L'outil qu'elle utilisait était affreusement tranchant, cela aidait pour la vitesse mais la douleur était aigüe et inévitable, car elle allait lentement et loin dans la chair. Une découpe après l'autre, la femme désinfectait sa lame et changeait suivant la zone du corps, elle avait le savoir et le matériel, mais une manière bien à elle de travailler.

*Vivement qu'elle soit sur pied et qu'il aille régler ses ennuies que je m'enferme à nouveau ici...en paix, sans poison de sentiments et autres, j'ai déjà trop à faire. Mais j'ai tellement peur. Peur que ce soit plus qu'apprécié, je pris pour que je ne me sois pas amourachée d'un humain qui a surement mieux à faire que de me calculer ! Mais ce n'est pas mon genre, c'est une simple passade ! J'en suis sûr..ou presque.*

La demoiselle posa sa lame ensanglantée sur le bord du plateau et plongea les mains dans l'eau de la fontaine, regardant le corps entaillé et saignant de Slorak d'un œil calculateur et détendu. Elle passa un peu d'alcool sur ses mains, puis sur une de ses pinces d'argents.

-J'espère que vous n'aurez pas trop mal, si c'est le cas je ne peux que dire que ca ira mieux après sieur Slorak, vous verrez.

Elle passa lentement un doigt dans l'une des entailles et y glissa par la suite la pince, allant très soigneusement chercher l'un des éclats, ne réfléchissant pas à la douleur que l'humain pouvait ressentir, pour ne pas être bloquée dans ses agissements. Alors que l'outil saisit l'intrus de ses deux extrémités l'elfe retira doucement la pince du dessous de la peau, retirant ainsi le premier éclat qu'elle déposa directement dans un bocal de verre posé non loin de la table de travail.

-Et ce n'est que le premier..

Elle recommença sans prendre le pause, sans laisser le temps à son patient de se reprendre, plus vite c'était fait mieux c'était, elle connaissait très bien les limites à ne pas dépasser, mais elle ne pouvait rien faire pour sa souffrance. Arrivée à la moitié de son labeur elle soupira et alla en cuisine quelques secondes à peine, posant ses mains encore couvertes de sang sur la table à manger. Elle voulait se reprendre, la fatigue se fessait doucement sentir et ses mains tremblaient quelques peu, ce n'était pas permis, elle n'avait pas le droit à l'erreur, ni à une pause, pas encore. Lorsqu'elle fut revenue elle nettoya ses mains dans l'eau gelée et déjà bien rouge de la fontaine et retourna vers Slorak, l'observant un peu avant de continuer.

-Comment vous sentez-vous ? Encore éveillé ? Je peux reprendre tout de suite ?

Cette douleur était encore plus insidieuse que celle que l'on ressentait au combat, lorsque un glaive pourfendait la chaire. Il serra les dents, mais ne put empêcher des soupirs et des râles de douleur. Il n'était qu'un humain après tout. Il n'était pas infaillible. Il tentait de résister et tout ce qu'il pouvait faire était de ne pas bouger. Ses pensées allèrent vers sa la Saint-cité d'Hecara. Le lieu ou était protéger sa relique. Il devait qu'importe le prix s'en tenir a la victoire. Son serment de chevalier,qu 'il avait prononcé lui vint alors en tête.


L'assassin était a genoux, face son parrain, le chevalier Gauvain, mort quelques mois après son adoubement. Il avait alors 18 ans, et venait d'être sacré chevalier d'Elwen.

Je croirais à tous les enseignements de l'Église et j'observerais ses commandements. Je protègerais l'Église. Je défendrais tous les faibles. J' aimerais le pays où je suis né. Je ne fuirais jamais devant l'ennemi. Je combattrais les infidèles avec acharnement. Je remplirais mes devoirs féodaux, à condition qu'ils ne soient pas contraires à la loi divine. Je ne mentirais jamais et je serais fidèle à ma parole. Je serais libéral et généreux. Je serais toujours le champion du droit et du bien contre l'injustice et le mal.


Après ces mots Gauvain s'était levé, et lui avait affligé une gifle hors du commun. La seule gifle de sa vie qu'il ne devait pas rendre. Une première leçon d'humilité pour le fils d'un Roi avide de conquête.
Il était devenu un chevalier


L'assassin fut tiré de sa rêverie par le bruit de l'éclat de pierre qui tombait sur un plateau. Il sentit presque un soulagement instantané, mais il savait que la tâche n'était pas terminé. Il n'avait même pas pu écouter ce que lui disait l'elfe. Il avait simplement compris que ce qu'il éprouvait pour elle, n'était pas être pas a sens unique. Lorsqu'elle revint, il lui fit un signe de tête pour lui dire qu'elle pouvait continuer son office. Il sentait son sang couler sur son corps. Se vidait il ? A vrai dire il ne s'en inquiétait pas, il faisait confiance a l'elfe...

Quoi qu'il puisse m'arriver Edelas, ne pleurez pas mort car mon souvenir,lui, sera éternel...

Edelas soupira à l'entente de cette phrase et posa ses mains particulièrement froides sur la peau de l'humain, regardant les plaies qu'elle avait encore à faire, vérifiant en même temps l'épaisseur du sang qui s'échappait des découpes, il semble un peu épais ce qui est un avantage pour labeur de l'elfe.

*Je ne vous laisserais pas mourir aussi facilement loup noir, même si je dois me déplacer sur le terrain comme je l'ai eu fait à l'époque, vous verrez ! Je ne laisse pas mourir le peux de gens que j'apprécie ainsi, j'ai fait vivre bien pire.*

Elle souleva très doucement le dos de Slorak, laissant le sang passer correctement couler dans les fentes de la table, elle a reprit son calme et son contrôle le temps de son art de chair délicat. Le temps passait doucement, bien trop doucement pour une torture demandée, plusieurs éclats avaient sonnés leur chutes dans un bocal de verre, c'était presque fini alors que des heures s'étaient écoulées à une vitesse impressionnante. Une journée était presque passée, le travail était tout juste arrivé à sa fin, du moins selon ce que Edelas pouvait en voir, elle observa le ventre de Slorak, ses flancs, le torse, partout, il ne semblait plus en avoir, mais ce n'était pas à elle de le dire. L'elfe retourna encore en cuisine et prit un peu d'eau qu'elle avait laisser sur les poêle, elle plongea une morceau de coton dedans et essuya par la suite la peau et les plaies de l'humain, très délicatement, vérifiant si elle avait traité chaque découpe, tout semblait être fait, en vue de la quantité de sang qu'y avait été perdue, c'était mieux, sinon la pause était obligatoire.

-Slorak ? Vous êtes encore conscient, vous m'entendez ?

La demoiselle tourna un peu le visage de l'humain vers elle et se pencha au dessus, gardant ses mains sur ses joues, l'observant attentivement. Chaque réaction, mouvement nerveux devaient être vérifié. Le corps parle des fois bien mieux que nos mots, ce n'était pas négligeable. Edelas regarda tendrement le loup noir, lui souriant, se voulant rassurante, peut-être plus pour elle même que pour lui, il fallait le soigner, très rapidement.

-J'ai besoin de savoir si j'ai fini ou si je dois continuer, c'est important. Vous avez déjà perdu beaucoup de sang, c'est un mal pour un bien, ca force le corps à en refaire vite, mais il faut que je puisse savoir si j'ai fini que je referme les plaies, si c'est le cas vous aurez plus que 24 heures de repos et vous pourrez partir sans problème.

( Je me met au Rp a la première persone )

Cela faisait longtemps que je n'avais rien ressentit de tel. Cette douche caresse oublié de l'apaisement. L'elfe avait fait son office avec une rigueur et une efficacité incroyable. Je me relevais doucement. Je fus pris d'un vertige qui se passa rapidement. Cette vibration dans mon corps, et ce sifflement dans ma tête, avaient tout simplement disparu. Elle avait donc réussi.

Oui, je ... Je vous entends. Tout va bien.

Tout allait bien, du moins, en ce qui concernait mon état physique. Mon état psychologique, et le statut de ma cité étaient encore tout autre chose. Je me devais a présent me rendre a ma demeure, et préparer la défense de la ville, même si je savais qu'Hàdes et Rodric avaient déjà bien avancé le travail. Mais j'étais un perfectionniste fini, et de ne pas savoir ce qui se passait entre les murs de ma république, me rendait incroyablement nerveux. Edelas allait vouloir me voir rester ici encore longtemps. Elle en avait déja fait assez. Elle regardait mes blessures qu'il fallait suturer. Il était temps de lui montrer qui j'étais.

Vous en avez déjà fait beaucoup, laissez moi terminer. Je vais vous montrer quelle puissance vous m'avez rendu.

Mes mains s'entourèrent d'une lueur grisâtre, et a mesure qu'elles passaient au dessus de mes plaies, ces dernières se refermèrent sur le champ. Certes, j'avais perdu beaucoup de sang. Mais beaucoup d'eau suffirait a mon corps pour compenser ce manque. Il était temps pour moi d'y aller. Mais je comprenais bien que la damoiselle n'était pas du même avis. je la regardais. Elle était si belle. Mais nos vies étaient si différentes...A cet instant, je savais qu'en partant, il y avait de grande chance, que je ne revois jamais cette femme. Je me levais tant bien que mal, et caressa du dos de ma main sa joue. Le contact de sa peau si douce, avait ce don de calmer en moi la fureur qui brulait dans mon coeur depuis une décennie.

Merci !

Edelas garda le silence, un silence presque malsain jusqu'à ce que l'humain se lève. elle n'avait rien à dire de toute manière rien à affirmer ou même à dévoiler. Il était sur pieds en un temps record, elle n'avais jamais travaillé aussi vite et aussi bien, elle pouvait être fière mais il n'en n'était rien de tel. L'elfe ressentait une peine indescriptible, une tristesse horrible qu'elle n'afficha pas, rien ne devait paraitre. Il c'était soigné, il était débout, il était temps de partir.
Pourquoi être malheureuse ? Il allait bien, la citée allait être aidée plus vite que prévu, c'était parfait.
Mais pas pour tout le monde.

La demoiselle afficha un sourire de mensonge au contacte de la main de l'humain et prit doucement la parole.

-Ce n'est rien. Je suis heureuse que vous soyez remit, choses promises choses dues, vous pouvez retourner vous faire tuer pour votre citée, mais je n'espère pas apprendre votre mort, mais plutôt votre victoire, votre vie heureuse en temps que souverain. Un jour je passerais dans votre citée je veux y entendre que vous y régné toujours, que vous êtes heureux, marié ou je ne sais quoi, je ne veux pas savoir que vous vous êtes fait tué au bout de deux heures.

L'elfe ria un peu, regardant l'humain et se dressa sur la pointe de ses pieds déposant un léger baiser sur les lèvres de Slorak, un bonne chance ou plutôt un adieu, allez savoir ce qu'elle y avait glissé.

*Je crois m'être trompée, pour la première fois de ma vie et sans doute la dernière..*

Edelas caressa la joue de l'homme, alors que son baiser se termina tout juste, elle recula un peu et croisa les bras, retirant tout contacte qu'elle pouvait avoir avec lui, un sourire figé sur les lèvres, mais un regard douloureux affiché sur le visage.

-Je vous souhaite bonne chance, c'est tout ce que je peux dire, bonne chance et vivez le plus longtemps possible Slorak, vous le méritez.

La femme savait aujourd'hui qu'elle était peut-être bien plus attachée à cet humain qu'elle ne le pensait, mais le silence était bien mieux, pour lui. Elle allait garder cela jusqu'à ce que ça passe, peut importe le temps qu'il lui faudrait. Son sentiment disparaitra peut-être un jour.

Un frisson parcourais mon échine, alors que nos lèvres se touchèrent. Que m'arrivait il ? Etais-je ensorcelé par cette femme ? Je ne cherchais même pas a lui résister. Je la regardais s'éloigner. Impuissant ! je ne pouvais rien faire qui puisse la garder auprès de moi.

Edelas! Ecoutez moi ! Mais écoutez moi bien

Je m'approchais d'elle, et pris ses mains dans les miennes. Mes mains étaient a peine chaude, et je sentais le contraste avec le contact agréable de sa peau.

Je vais défendre la république d'Hecara au péril de ma vie certes ! Mais je vous fais cette promesse. Dès demain, lorsque la cité sera libre, et que tout les tyran auront quitté mes terres, je reviendrais ici, victorieux. Je reviendrais pour vous.

Mon coeur se serra dans ma poitrine. Il battait a tout rompre. Cette femme me redonnait vie. elle était tellement précieuse, que j'aurais pu envahir le royaume sombre a moi tout seul si elle me l'avait demandé. Je plongeais mes yeux, dont mon oeil toujours obstrué par ce bandeau, de peur de contraindre quelqu'un a quelque chose contre ma volonté. Ma voix se voulu alors bien plus sérieuse, et bien plus sincère.

Je reviendrais pour vous, et je resterez a vos côtés...Si tel est votre souhait.

Sans même attendre sa réaction je l'attirais contre moi ,et échangea un baiser passionnel et des plus ardent avec cette femme dont les courbes rivalisaient avec celles des déesses, et dont le regard m'empêchait toute pensées censées

Edelas n'avait rien pu dire face à cela, pas un mot n'auraient pu sortir de sa bouche. Alors qu'au moment où tout semblait prendre place dans son esprit, les lèvres suaves de Slorak entra en contactes avec les siennes, un baiser qui aurait fait rougir plus d'une femme et qui fit frémir de plaisir l'elfe qui passa ses mains dans la nuque de l'humain, ne pouvait que lui rendre son geste. Son cœur aura pu éclater tellement il battait fort dans la poitrine de cette femme qui en temps normal aurait tué un mâle pour une simple regard de travers, celui là fit palpiter un être qui était dit de marbre même par ses amis.

La demoiselle se répéta encore et encore ce qu'elle venait d'entendre, elle était encore troublée des mots et le fait qu'il l'embrasse ainsi ne l'aidait pas dans sa réflexion qui partie vite dans l'oubli, la sensation de bonheur prenant part sur son analyse.

*Revenir ici pour moi...Rester ici, le pense t-il vraiment ? Le ferait-il !? Est-ce que...*

Edelas détacha doucement le lien charnel qu'il y avait entre elle et le loup noir, un frisson parcourant son échine, elle secoua un peu la tête, le teint rosé, le regard floue, comme ailleurs. Elle passa doucement sa main sous la mâchoire puis la joue de l'humain, souriant comme jamais elle ne l'avait fait au part avant.

-J'ai envie de vous voir revenir, oui et encore plus de vous voir rester, à un point que je n'avouerais pas en temps normal, mais là, c'est le moment pour le dire et surement le dernier dans le pire des cas. Dit-elle détournant un peu le regard, gênée, c'était contre tout ses principes de dire cela, contre tout ce qu'elle avait dressé toutes ses années, mais peu important à présent, ce n'était pas qu'un humain à ses yeux.

-Lorsque Hecara sera libre alors, je devrais m'attendre à ce que vous frappiez à ma porte ou alors m'attendre à apprendre votre mort dans le cas contraire. Mais pour l'heure, vous devez partir Loup noir, il est temps, vous aurez même de l'avance sur ce que vous m'aviez demandé, ne la perdez pas, même si je meurs d'envie que vous restiez, je sais que plus vite vous y serez plus vite vous reviendrez.

La femme afficha un léger sourire glissant ses doigts dans le cou, puis la nuque de Slorak, l'observant avant qu'il ne disparaisse dans la nature, avec le risque de ne jamais revenir, comme elle eu vécu par le passé.